Réunis aujourd’hui, à Washington, les grands argentiers de la planète ont fait le tour des multiples défis auxquels ils sont confrontés : la chute des cours en bourse, le gel du marché du crédit et les craintes d’une récession, à l’échelle mondiale. A la Bourse de New York, la séance d’aujourd’hui s’est encore caractérisée par de fortes variations à la baisse. En Europe, les principaux indices boursiers sont en net repli. En Russie et en Indonésie, la dégringolade des cours a été tellement marquée que la cotation a dû être suspendue indéfiniment. Et au Brésil, les opérations ont été interrompues temporairement après un recul d’au moins 10%. Au Japon, l’indice Nikkei a clôturé la séance en repli de près de dix pour cent – sa plus forte baisse depuis 1987.
Le président George Bush a tenté de rassurer les marchés que son gouvernement fait tout son possible pour faire face à la crise économique. « Le plan que nous mettons en œuvre est agressif. C’est le bon plan. Il faudra du temps pour qu’il produise tous ses effets. Il est assez souple pour s’adapter, au fur et à mesure que la situation change et il est d’une ampleur suffisante pour marcher », a déclaré le chef de l’exécutif américain. Le plan de sauvetage du système financier aux Etats Unis va porter ses fruits et remettre l’économie sur les rails, a-t-il souligné.
La crise fera l’objet de discussions, ce
week-end, aux réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds
monétaire international. « L’attention de toutes les délégations va
être focalisée sur comment minimiser l’impact de la crise financière
mondiale sur les économies notamment des pays les plus pauvres, mais
bien évidemment les pays les plus riches également », a déclaré Herbert
Boh, porte-parole de la Banque mondiale pour l’Afrique. C’est des dons
des pays riches que vient l’argent du développement des pays pauvres, a
rappelé M. Boh.