La crise financière internationale était au centre de la réunion, mardi, à Yaoundé, des ministres des Finances de la zone franc, qui regroupe, rappelons-le, l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Le communiqué publié à l’issue de cette rencontre note que « la stabilité financière de la Zone reste solide, mais que le ralentissement de la demande mondiale et le niveau actuel des prix du pétrole pourraient impacter négativement l’activité et l’emploi. »
Cette réunion vient à point nommé, estime l’économiste Petit-Jean Otsé
Mbida de Douala. « Nous ne sommes pas dans un îlot », a souligné M.
Mbida, avertissant que les pays africains, qui dépendent de l’aide au
développement, pourraient voir cette aide « renvoyée à plus tard. »
Face à cette situation, les pays africains doivent « se prendre en main
», a dit l’économiste Mbida, expliquant que cela revient notamment à
être en mesure de contrôler leur croissante et de maîtriser leur
monnaie.