C’est en principe aujourd’hui que l’ANC, le parti au pouvoir, désignera la personnalité qui remplacera le président Thabo Mbeki à la tête du pays. M. Mbeki a annoncé sa démission hier soir, dans un discours à la nation. Il a expliqué que son départ sera effectif à compter de la date que fixera l'Assemblée nationale. M. Mbeki a remercié son parti de lui avoir permis de servir la nation. L’ANC lui avait demandé de partir, l’accusant d’être responsable des poursuites judiciaires engagées contre Jacob Zuma, président du parti; ce dont s'est défendu Thabo Mbeki dans son discours à la nation, assurant que son gouvernement n'a jamais chercher à influencer le pouvoir judiciaire. En début de mois, un juge invoquant des irrégularités de procédure avait invalidé les chefs d’accusation retenus contre M. Zuma.
La transition ne devrait pas
présenter des problèmes majeurs et pourrait même être perçu, dans le
pays et en Afrique, comme « la démocratie à l’œuvre », estime Denis
Kadima de l’Institut électoral de l’Afrique australe à Johannesburg.
Toutefois, avertit M. Kadima, le plus difficile, c'est la suite des
événements. « C'est bien d'enlever quelqu'un de son poste en faisant
recours à des mécanismes démocratiques, mais ce qui est aussi
important, c'est que (...) le pays maintienne le même rythme sur le
plan économique, sur le plan diplomatique, sur le plan de son rôle dans
le continent », a-t-il souligné.