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Zimbabwe : le parlement présidé par le MDC tient sa session inaugurale


Pour la première fois depuis 1980, le poste de président du Parlement - un des plus puissants du pays – échappe au contrôle de la ZANU-PF et, pour la première fois également, le parti est mis en minorité. Il avait, en effet, remporté 99 sièges aux législatives de mars, contre 100 au MDC de Morgan Tsvangirai, et dix à la faction MDC d’Arthur Mutambara.

De nombreux zimbabwéens se félicitent de ce développement. L’élection d’un opposant à la tête du Parlement affaiblit sérieusement le président Mugabe alors qu’elle renforce la position de Morgan Tsvangirai, explique Eldred Masunugure, un politologue de l’université du Zimbabwe.

Pour sa part, Adam Habib, analyste politique à l’université de Johannesburg, avertit que la ZANU-PF devrait se garder, à l’ouverture de la nouvelle législature, d’adopter une posture de confrontation avec le MDC majoritaire. « Car si l’idée est de court-circuiter le MDC, ce parti réagira probablement avec hostilité », a souligné Adam Habib.

Le président zimbabwéen a nommé huit gouverneurs de province et trois sénateurs. Il retarderait la nomination de deux autres gouverneurs et de deux sénateurs dans l’attente d’un éventuel accord de partage de pouvoir avec l’opposition. Ces décisions semblent violer le protocole d’entente que Robert Mugabe avait signé avec les chefs des deux factions du MDC. Selon ce protocole, toutes les nominations à des postes importants devaient être retardées jusqu’à la conclusion d’un accord de partage de pouvoir.

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