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L’administration Bush tente de rassurer les Américains quant à la solidité de l’économie


Tout en reconnaissant que le taux de croissance restera bas dans les mois à venir, l’administration Bush a tenu à dire aux Américains ce week-end que l’économie des États-Unis ne se porte pas si mal que cela, en dépit de la poussée de l’inflation.

Dans une intervention dimanche sur la chaîne de télévision CBS, le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a admis que la croissance du produit intérieur brut du pays avait nettement baissé depuis le début de 2007. Mais à son avis, la santé de l’économie américaine reste fondamentalement bonne.

« Nous traversons des moments difficiles. Les trois grands problèmes en ce moment sont les suivants: Premièrement, la restructuration dans le secteur immobilier. Deuxièmement, les remous au sein des marchés financiers. Troisièmement, les prix du pétrole, qui vont prolonger le ralentissement économique. Mais notre économie a une assise très forte », a fait valoir M. Paulson.

L’économie américaine se ressent non seulement de la baisse du secteur immobilier, mais aussi de la fragilité du secteur bancaire. La semaine dernière, les deux géants américains de garantie du crédit immobilier Fannie Mae et Freddy Mac se sont vus accorder le soutien exceptionnel des autorités américaines qui ont décidé de renflouer ces deux institutions prises en pleine tempête boursière pour empêcher une déroute plus générale à Wall Street, la bourse des valeurs à New-York.

M. Paulson a tenu à rappeler aux américains que la Federal Deposit Insurance Corp (FDIC), l'agence fédérale américaine de garantie des dépôts bancaires, assure automatiquement tous les comptes en banques à hauteur de 100 000 dollars. Donc, inutile de se ruer sur les banques pour retirer ses économies, l’argent sera toujours là, a dit le secrétaire américain au Trésor.

En ce qui concerne la flambée des cours du pétrole, M. Paulson a insisté sur la nécessité pour les États-Unis de produire davantage de pétrole, tout en réduisant la consommation. La semaine dernière, le président George Bush a abrogé le décret présidentiel datant de près de 20 ans qui interdit les forages de pétrole et de gaz dans la plupart des eaux territoriales américaines. Le chef de l’exécutif a également invité le Congrès à lever sa propre interdiction dans ce domaine. Mais la présidente de la Chambre, la démocrate Nancy Pelosi, a fait valoir que les nouveaux forages prendraient des années à produire, alors que la crise est immédiate. Elle a exhorté le président Bush à autoriser des prélèvements sur la Réserve stratégique de pétrole du gouvernement fédéral qui justement, dit-elle, a été mise en place pour éviter un grand choc pétrolier.

Mardi, le bureau du budget du Congrès (CBO) américain a chiffré à 25 milliards de dollars sur la période 2009-2010 le coût du plan de sauvetage des groupes de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac. Mais le CBO a également estimé qu'il y a une probabilité importante, sans doute supérieure à 50%, que le département du Trésor ne fasse pas usage des nouveaux pouvoirs qu'il a demandé pour renflouer, si nécessaire, ces deux institutions.

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