En conséquence de la crise du crédit immobilier aux États-Unis, les marchés financiers ont perdu confiance en Fannie Mae et Freddie Mac, les deux grandes organismes de refinancement hypothécaires. Suite aux rumeurs sur leur santé financière, Fannie Mae et Freddie Mac ont été très chahutés en bourse la semaine dernière, et ont vu la valeur de leurs parts pratiquement s’effondrer.
Vendredi, le secrétaire au Trésor Henry Paulson avait annoncé que les autorités régulatrices fédérales soutennaient pleinement les deux organismes « dans leur forme actuelle », alors que les marchés se faisaient l’écho de rumeurs de mise sous tutelle.
Ce bref communiqué de M. Paulson, qui semblait exclure la possibilité d’une prise de contrôle de Fannie Mae et Freddie Mac par le gouvernement pour leur éviter une éventuelle faillite, n’a pas suffi à rassurer les marchés.
D’où la décision des autorités fédérales ce week-end de préciser davantage le soutien qu’elles entendaient leur apporter. Dimanche, M. Paulson a dit que son ministère envisageait de relever sa ligne de crédit et d'investir au besoin dans ces deux organismes.
M. Paulson a insisté sur le rôle central joué par Fannie Mae et Freddie Mac dans le système de financement de l'immobilier, et le maintien de la confiance et stabilité des marchés financiers américains.
De son côté, la banque centrale, la Fed, a annoncé dimanche qu'elle allait laisser, si nécessaire, Fannie Mae et Freddie Mac accéder à sa ligne d’escompte, comme peuvent déjà le faire les grandes banques commerciales et les géants financiers de Wall Street.