La branche française de Transparency International a déposé, jeudi, une plainte en France contre cinq chefs d'Etat africains : Denis sassou Nguesso du Congo Brazzaville, Omar Bongo Ondimba du gabon, Teodoro Obiang Nguema de la Guinée équatoriale, Blaise compaoré du Burkina Faso et Eduardo dos santos d'Angola. L'Ong les accuse de posséder, en France, des biens immobiliers financés par des fonds publics détournés.
Trois associations françaises avaient déjà déposé une plainte, en mars 2007, mais celle-ci n'avait pas abouti. C'est la suite de cette plainte qu'a décidé de prendre Transparency-France, explique Daniel Lebègue, président de cette section de Transparency International. « Nous pensons que, avec nos juristes, que nous sommes juridiquement très solides en déposant cette plainte, qui est conforme à notre objet social », a déclaré M. Lebègue.
François Loncle, député PS et membre de la Commission des Affaires étrangères à Paris, rappelle, pour sa part, que la présomption d'innocence doit prévaloir. M. Loncle estime, toutefois, que le président Compaoré, « qui a toujours eu une attitude beaucoup plus claire », ne saurait être classé dans la même catégorie que ses autres pairs cités par Transparency.