Le quotidien américain Los Angeles Times, l’un des plus importants du pays, a annoncé de nouvelles suppressions d’emplois pour faire face à la concurrence de l’Internet.
Aux États-Unis, la presse écrite souffre notamment du fait que les jeunes s'informent plutôt par le biais des nouveaux médias comme l'Internet. Les grands quotidiens enregistrent de lourdes pertes financières à cause leur important personnel composé entre autre de rédacteurs, concepteurs, photographes, imprimeurs et responsables de la circulation.
L’Internet est favorable à une nouvelle génération de journalistes formés à l'utilisation de médias multiples. Ceux-ci doivent par exemple pouvoir non seulement rédiger des articles, mais réaliser une vidéo sur le terrain pour compléter ces articles, puis être capable de participer à des forums en ligne, des blogs pour discuter du contenu de leurs reportages.
Les journaux tentent donc de réduire leurs dépenses, notamment par des compressions de personnel. C’est ce que l’on a vu récemment au Chicago Tribune, au Milwaukee Journal Sentinel et au Tampa Tribune. Et jeudi, le Los Angeles Times a donc annoncé la suppression de 150 postes de travail dans sa salle de rédaction.
Depuis le début de l’année, les quotidiens américains ont enregistré une baisse de 12 % de leurs revenus, victimes de la concurrence de l’Internet, du ralentissement de l’économie et des coûts accrus de la production. Certes, de nombreux quotidiens ont créé des sites Internet qu’ils tentent constamment d’améliorer, dans l’espoir de ne pas perdre de nouveaux lecteurs. Mais ils ne parviennent pas à retirer du web des revenus suffisants pour compenser les difficultés rencontrées par leurs éditions écrites.
Certains experts s’inquiètent de la diminution du nombre de journalistes traditionnels, et tout particulièrement de journalistes spécialisés dans les enquêtes. Cela signifie, disent-il, que l'on examinera les choses moins en profondeur, ce qui est pourtant le rôle essentiel de la presse dans une démocratie.