Les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice – MNJ - affirment avoir remis à la Croix rouge les quatre employés français de la compagnie Areva qu'ils avaient kidnappés dimanche dans une mine d'uranium du Nord du pays. L'information a été confirmée par la Croix rouge. Le MNJ affirme avoir eu recours cette prise d'otage dans le but d'amener le gouvernement et la compagnie AREVA à consacrer une part plus importante des revenus de l'uranium à la région productrice.
Le
mouvement rebelle a fait état du bombardement de ses bases par des hélicoptères
gouvernementaux pour, dit-il, la première fois en 17 mois d'affrontements
armés. Pour l'heure, le gouvernement nigérien n'a pas réagi. Toutefois, selon
des sources à Niamey, les autorités nigériennes ont récemment acquis des
hélicoptères de combat quàils utilisent probablement contre les rebelles.
Pendant ce temps, à Niamey, l'on attend
la suite des événements après le feu vert de l'Assemblée nationale à la mise en
accusation de l'ancien Premier ministre Hama Amadou, président du MNSD-Nassara,
parti au pouvoir. Selon notre correspondant à Niamey Kader Idi, des militants
du parti campent au domicile de M. Amadou. La sécurité a été renforcée à Niamey
où l'on peut voir passer des véhicules tout-terrain des forces de sécurités,
a-t-il précisé.