La Banque mondiale indique qu’elle accroît ses efforts pour combattre la pauvreté, en créant un mécanisme de financement rapide portant sur un montant de 1,2 milliards de dollars pour faire face aux besoins immédiats. Sur ce montant, 200 millions de dollars seront accordés sous forme de dons en faveur des populations vulnérables des pays les plus pauvres du monde.
La Banque mondiale annonce, par ailleurs, qu’elle accroit, de deux milliards de dollars son appui à l’agriculture et à l’aide alimentaire pour l’an prochain. Cela signifie que les prêts de la Banque pour l’agriculture en Afrique vont pratiquement doubler, pour atteindre 800 millions de dollars.
Par ailleurs, la cherté actuelle des denrées alimentaires risque de durer des années. C’est ce qui ressort des dernières Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO. Les prix des produits agricoles devraient fléchir par rapport à leurs récents niveaux record mais devraient, sur les dix prochaines années, se maintenir au-dessus de leur valeur moyenne de la décennie passée, affirme le rapport.
D’après cette étude de la FAO et l’OCDE, 862 millions de personnnes souffrent déja de la faim. Les prix élevés actuels frapperont plus durement les populations pauvres, surtout les acheteurs nets de denrées alimentaires, en particulier dans les zones urbaines des pays à faible revenu.
Ce rapport prie instamment les pays producteurs de cesser de réduire leurs exportations. Il demande aussi aux pays développés de revoir leurs politiques qui visent à affecter certaines céréales à la production de biocarburants.
Selon le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, les gouvernements peuvent faire davantage pour stimuler la croissance et le développement dans les pays pauvres afin d’améliorer le pouvoir d’achat des acheteurs les plus vulnérables de produits alimentaires.