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Le coût des intrants décourage certains fermiers américains


A Dayton, dans les vastes plaines du Texas, l’une des principales régions productrices de riz aux États-Unis, avec l’Arkansas, la Louisiane et le Mississippi, les fermiers américains ne se réjouissent pas particulièrement de la hausse des prix des céréales. Certains, tel Ray Stoesser, espèrent que planter des surfaces supplémentaires sera rentable, mais des doutes persistent.

« Naturellement, nous surveillons le marché et le marché est le meilleur qu’on a connu depuis 1974. Nous pouvons faire pousser du riz et avoir un bon rendement. En général nous pouvons obtenir une seconde récolte, donc nous allons maximiser nos profits », affirme M. Stoesser.

Mais si le prix du riz a plus que doublé en un an, les coûts des intrants à la production se sont également envolés, ajoute-t-il. « Les engrais sont passés à 80 dollars la tonne la semaine dernière. Il semble que dès qu’on a besoin de quelque chose, tout augmente. Tous nos fournisseurs disent qu’ils ne peuvent plus obtenir de potassium, de phosphore et bien sûr de nitrogène qui est l’engrais le plus importé à l’heure actuelle. Donc nous devons dépendre de l’étranger pour ça », explique M. Stoesser.

Dwight Roberts, président de l’Association des producteurs de riz des États-Unis, explique que le riz est la culture la plus coûteuse du pays, parce que tout le processus est mécanisé. D’où la prudence dont font preuve nombre de fermiers américains.

La moitié environ de la récolte de riz américain est exportée. Lorsque les prix tombent, les fermiers abandonnent le riz pour d’autres cultures plus rentables. Surtout le maïs et le soja, dont la rentabilité est assurée du fait de la demande de biocarburant.

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