Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick a donné, jeudi matin, une conférence de presse au cours de laquelle il à la mise en place d’une révolution verte pour l’Afrique. Cette initiative se traduirait par le doublement des ressources mises à la disposition pour l’Afrique pour le financement de son agriculture. Les fonds disponibles seraient portés de 450 à 800 millions de dollars.
Robert Zoellick a également appelé à une plus grande maîtrise de la gestion des ressources nationales. A ce propos, la Banque mondiale s’apprête à lancer l’initiative de transparence dite « Plus Plus » dans le secteur des industries extractives (mines, pétrole.) « Cette initiative vise surtout à s’assurer qu’au moment où l’on en met en place les contrats miniers, que les gens connaissent de quoi il s’agit, quelles sont les réserves, et s’assurent que personne n’est dupe », a expliqué Boh Herbert, chargé de la communication de la banque mondiale.
L’initiative permettra également de veiller, en aval, que les revenus encaissés par les pays soient connus de tous et investis dans les programmes de réduction de la pauvreté, en particulier dans les régions productrices, a souligné M. Boh.
La société civile africaine ne partage pas forcément l’approche préconisée par les institutions de Bretton Woods. Mme Barry Aminata Touré, présidente de Jubilée 2000, à Bamako au Mali, s’est insurgée contre le dernier rapport du Fonds monétaire faisant étant d’une croissance de l’économie africaine en dépit des problèmes dans le reste du monde. « Au Mali par exemple, le taux de croissance de 6 à 7%, mais ce taux de croissance, on ne le voit pas au niveau de l’amélioration des conditions de vie des communautés », a-t-elle expliqué. Pour Mme Touré, les politiques économiques sont imposées par « les plus forts, qui dictent où leur argent doit aller. »