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Fin du sommet Inde-Afrique avec l’adoption de la « Déclaration de Delhi »


A New Delhi, le premier sommet Inde-Afrique s’est terminé mercredi par l’engagement des leaders africains et indiens à œuvrer, en partenaires, pour relever les défis mondiaux. Leur « Déclaration de Delhi » traite notamment de la prise de positions communes sur les réformes de l'ONU, le changement climatique, les négociations commerciales à l'Organisation mondiale du commerce et la lutte contre le terrorisme.

Au terme de deux jours de travaux, les dirigeants de 14 pays africains et leurs hôtes indiens se sont aussi engagés à faire le nécessaire pour garantir la sécurité alimentaire dans leurs régions, soulignant que la hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires sont des préoccupations de premier plan. Le chef de l’état tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete a noté que la cherté des prix va entraver les efforts pour parvenir à une croissance plus rapide et pour réduire la pauvreté.

« La stabilité macro-économique est entravée ou menacée et les conditions de vie sont plus difficiles. Nous sommes d’accord pour dire qu’il faut intervenir, pour atténuer l’impact de la hausse des prix du pétrole et de l’alimentation sur les économies et les peuples des pays en développement », a dit M. Kikwete. De son côté, le Premier ministre indien, Manmohan Singh a fait valoir que son pays et l’Afrique doivent répondre aux besoins alimentaires de leur population, grâce à la production nationale. Il a également promis d’aider le continent africain à augmenter sa productivité agricole, en lui fournissant des technologies modernes.

De l’avis de certains analystes, ce regain d’intérêt de l’Inde pour l’Afrique est une tentative pour contrer l’influence de la Chine sur le continent, Pékin y ayant investi des milliards de dollars, ces dernières années. Mardi, l’Inde a annoncé une série de mesures pour l’Afrique. New Delhi s’est dit prête à fournir, de manière unilatérale, l’accès préférentiel au marché pour les exportations d’au moins 50 pays les moins développés, dont 34 se situent en Afrique. Par ailleurs, M. Singh a affirmé la volonté de son pays de doubler les crédits offerts à l’Afrique.

Pour le président de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré, le sommet Inde-Afrique a su répondre aux désirs des Africains d’engager un partenariat entre égaux. « Nous ne voulons plus être des chevaux montés par d’autres. Il faut qu’on nous laisse tranquille », a dit M. Konaré. « Nous devons être prêts à engager la course, et nous sommes des partenaires égaux dans cette course », a-t-il ajouté.

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