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Liberté de la presse : situation préoccupante au Cameroun, au Tchad et en Niger


La situation la presse s’est nettement dégradée au Cameroun, au Tchad et au Niger. En ce qui concerne le Cameroun, plusieurs médias indépendants ou proches de l’opposition ont été fermés ces dernières semaines. Equinoxe radio et TV à Douala, et à Yaoundé, Magic-FM, station partenaire de la VOA, dont les equipements ont été saisis, y compris ceux de la VOA. A Douala, notre autre station partenaire, Ocean City Radio, n’a pas été fermée, mais ses journalistes se plaignent de recevoir des menaces en rapport avec la couverture des violences manifestations que vient de connaître le Cameroun.

Les Etats-Unis se disent préoccupés par cette situation. « Dans une démocratie, il est nécessaire d’avoir une presse libre et indépendante », a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Janet Garvey. L'ambassadeur Garvey a dit qu'elle espère poursuivre, dans les prochains jours ou les prochaines semaines, ses conversations avec les autorités camerounaises concernant la liberté de la presse. « C'est très important pour nous, c'est très important pour le Cameroun» , a-t-elle déclaré.

Le Comité pour la protection des journalistes et la Fédération internationale des journalistes ont, de leur côté, appelé le gouvernement de N’Djaména à rétablir la liberté de la presse au Tchad. La presse tchadienne connaît des moments difficiles du fait des mesures prises par les autorités tchadiennes après l’attaque rebelle du mois dernier contre N’Djaména. « Cette situation se manifeste à travers la censure préalable des médias, qui a été instaurée avec l’état d’urgence, avec l’instauration de délits de presse inédits, comme ‘l’intelligence avec la rébellion’ », a indiqué Mohamed Keita du CPJ, qui aussi fait état de la fermeture de FM Liberté, la station partenaire de la VOA à N’Djaména, par les autorités tchadiennes.

Le secrétaire général de Reporter sans frontières, Robert Ménard, s’inquiète, de son côté, des entraves à la liberté de presse au Niger. M. Ménard vient de se voir refuser un visa d’entrée au Niger alors qu’il voulait se rendre dans ce pays pour prendre part, le 10 mars prochain, a une journée de mobilisation de RFI en faveur de son correspondant emprisonné, Moussa Kaka. Cela « ne fait pas avancer la cause du Niger sur la scène internationale », a-t-il déclaré.

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