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Kenya : le gouvernement et l’opposition signent un accord de partage du pouvoir


Le président Mwai Kibaki et son adversaire, le chef de l’opposition Raila Odinga, ont signé jeudi, à Nairobi, un accord de partage du pouvoir dans le but de mettre fin à la crise post-électorale au Kenya. L'accord prévoit notamment la création dàun poste de Premier ministre, qui serait attribué à la majorité parlementaire, c'est-à-dire à l'opposition.

La signature du document a eu lieu lors d'une cérémonie publique diffusée par la télévision nationale, en présence du médiateur de l'Union africaine, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan. « Un compromis était nécessaire pour la survie du pays. Soutenez cet accord, car il est la clé de l’unité du Kenya, la base de la réconciliation nationale, et le point de départ pour la relance du pays », a déclaré Kofi Annan.

« Cette étape était cruciale, d’abord pour arrêter les violences, et puis pour relancer le processus de la réconciliation nationale compte tenu de la polarisation du débat politique et des violences qui ont suivi les élections », estime Christopher Fomunyoh du National Democratic Institute (NDI) de Washington.

« L’accord de partage de pouvoir ne veut pas dire la fin de la crise ; les acteurs de la violence dans la Vallée du Rift ne sont pas nécessairement concernés pour savoir qui va être le ministre des Finances ou comment le pouvoir est partagé » fait remarquer, pour sa part, François Grignon, chef du programme Afrique d’International Crisis Group. Selon M. Grignon, ces gens veulent savoir « qu’est qui va être fait sur la question de la terre, qu’est-ce qui va être fait sur une question-clé du débat politique national, la question de la décentralisation. »

Washington se félicite de l'accord de partage du pouvoir signé à Nairobi et le qualifie d’étape importante et positive vers une résolution de la crise politique au Kenya. Le porte-parole du département d'Etat, Tom Casey, a exhorté les parties kenyanes à tout faire pour garantir sa mise en œuvre. Les Kenyans accusés de promouvoir la violence inter-ethnique pourraient faire l’objet de sanctions américaines, a ajouté M. Casey.

A Londres, Le Premier ministre Gordon Brown a qualifié l’accord de Nairobi de triomphe de la paix et de la diplomatie, tout en invitant la communauté internationale à le soutenir.

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