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Clinton et Obama toujours au coude à coude au lendemain du « super mardi »


Dans le camp républicain, c’est John McCain, le sénateur de l’Arizona, qui raflé le plus grand nombre de délégués. Néanmoins, McCain, 71 ans, vainqueur dans neuf Etats dont ceux de Californie et de New York - parmi les plus peuplés et les plus influents du pays - n’a pas gagné.

McCain possède désormais plus de la moitié des délégués nécessaires pour obtenir l’investiture de son parti, mais ses adversaires, l’ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney et l’ancien gouverneur de l’Arkansas Mike Huckabee, qui ont remporté à eux deux douze Etats, ne se déclarent pas battus pour autant. Et ils ont promis de rester dans la course.

« Nous avons gagné des primaires dans l’ouest, le sud, le Midwest et le nord-est. Même si cela ne m’a jamais gêné qu’on me donne perdant, et même si je me suis réjoui autant qu’un autre de voir quelqu'un revenir de loin, ce soir, je pense qu’il faut nous habituer à l’idée que nous sommes le principal candidat du Parti républicain pour l’investiture à la présidence des États-Unis », a déclaré le sénateur McCain.

En revanche, chez les démocrates, la sénatrice de New York, Hillary Clinton, et le sénateur de l’Illinois, Barack Obama, se sont distingués chacun de son côté hier, mais ni l’un, ni l’autre n’a remporté une victoire décisive. Mme Clinton l’a emporté dans huit Etats, contre treize pour M.Obama.

« Vous avez voté ce soir en nombre record, pas seulement pour entrer dans l’histoire , mais pour refaire l’Amérique - vous les habitants des Samoa américaines, de l’Arkansas, du Massachusetts, du New Jersey, de l’Oklahoma, du Tennessee et du grand Etat de New York », a déclaré hier soir Hillary Clinton.

La sénatrice de New York l’a emporté dans les trois Etats comportant le plus grand nombre de délégués, à savoir la Californie, New York et le Massachusetts. Les treize Etats favorables à Obama pesaient moins lourd dans la balance et il n’a pas obtenu autant de délégués que Mme Clinton.

« Notre moment est arrivé. Notre mouvement est bien réel et l’Amérique commence à changer », s’est exclamé Barack Obama.

D’après les sondages réalisés à la sortie des urnes, Obama a gagné beaucoup de terrain chez l’électorat blanc. Environ 40 % des blancs, dans seize Etats, ont voté pour lui, un net progrès depuis les premières primaires. Les voix des hommes blancs se sont partagées pratiquement à égalité entre Hillary Clinton et Barack Obama, mais la sénatrice de New York a bénéficié de la majorité des suffrages des femmes blanches. Les hispaniques ont également voté à une majorité écrasante pour elle, tandis qu’Obama obtenait 82 % des suffrages des noirs.

Chez les républicains, les modérés ont voté surtout pour le sénateur McCain, tandis que les conservateurs optaient soit pour Romney, soit pour Huckabee.

Après un bref répit, les candidats vont diriger leur efforts vers la nouvelle série de primaires. Il s'en tiendra, les 9 et 10 février, en Louisiane et dans le Washington pour les deux partis, dans le Maine et dans le Nebraska pour les démocrates, et dans le Kansas pour les républicains. Le 12 février, ce sera le tour du Maryland, de la Virginie et du District of Columbia, c’est-à-dire Washington, la capitale américaine. Ces primaires seront suivies de scrutins dans l’Ohio et le Texas le 4 mars.

Chez les démocrates, un candidat doit s’adjuger le soutien de 2 025 délégués pour remporter l’investiture de son parti à l’élection présidentielle. Par contre, il faut 1191 délégués pour devenir le candidat du parti républicain.

Pour l’instant, Mme Clinton et M. McCain ont remporté le plus grand nombre de délégués. Mais les primaires sont loin d’être terminées.

Selon les politologues, il est toujours possible que si aucun des candidats en lice ne parvient à remporter une majorité des délégués aux élections primaires, l'investiture ne soit accordée que lors des conventions des partis démocrate et républicain, respectivement en août et septembre prochains.

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