Moussa Kaka, journaliste nigérien et correspondant de RFI, est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat du fait de ses liens présumés avec les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). Moussa Kaka a été interpellé au regard de certains actes qu’il a posés, et si l’intéressé n’est au service du MNJ, il est au service de ce mouvement, a déclaré à la télévision national le procureur près de la cour d’appel de Niamey, Adama Harouna. Le magistrat dit qu’il base ses accusations sur des conversations téléphoniques qu’aurait eues Moussa Kaka entre le 27 août et le 20 septembre derniers avec des membres du MNJ, dont son chef Aghali Alambo.
La Voa a tenté, sans succès, d’obtenir une réaction du gouvernement nigérien lundi soir. Pour sa part, le responsable pour l’Afrique de Reporter sans frontières, Léonard Vincent se dit « stupéfait qu’on arrête un journaliste aussi prestigieux que Moussa Kaka . » Pour M. Vincent, « les contacts avec toutes les forces politiques en présence, y compris les forces les plus radicales, sont normaux pour un journaliste, et surtout un journaliste directeur de radio » tel que Moussa Kaka.