Les combats se poursuivent dans l’Est de la RDC entre les forces régulières et les homes du général déchu Laurent Nkunda. Le secrétaire général adjoint de l’Onu pour les Affaires humanitaires, John Holmes, en visite en RDC, a appelé tous les acteurs sur le terrain à permettre un accès libre et sans condition aux organismes de secours.
Selon Patrick Lavand’homme, chef du bureau d’Ocha, les services humanitaires de l’Onu, pour le Nord Kivu, les violences continuent en divers endroits. « Nous ne sommes pas du tout dans une situation de cessez-le-feu pour le moment », a-t-il expliqué. Les récents combats ont fait plus 10 000 déplacés supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 220 000 personnes qui avaient déjà été forcées de quitter leur foyer lors des derniers conflits dans la région.
Les habitants de l’Est de la RDC accusent la MONUC (la mission de maintien de la paix de l’Onu) de ne pas prendre des mesures assez énergiques pour faire cesser les nouveaux affrontements entre l’armée congolaise et les éléments du général déchu, Laurent Nkunda. Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a indiqué que des citoyens de la région ont dressé un barrage autour de la ville de Sake, refusant de laisser partir la force de l’Onu. Un porte parole de la Monuc (Gabriel Brosses) fait valoir que celle ci n’a pour mandat de participer aux combats, et que sa tâche se borne à assurer la protection de la population.