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D’autres banques décident de ne plus traiter avec L’Iran


Deutsche Bank, No1 du secteur bancaire en Allemagne, a récemment annoncé qu’il va cesser de faire des affaires avec l’Iran. Cette décision fait suite à une mesure semblable, prise récemment par la seconde banque allemande, la Commerzbank. Ces deux banques indiquent qu’elles ne traiteront plus avec l’Iran parce que les opérations avec ce pays ne sont pas rentables, et elles démentent avoir cédé à des pressions politiques.

Depuis un an, des responsables du département du Trésor américain discutent avec des représentants de gouvernements étrangers et d’institutions privées en Europe, en Asie et au Moyen-Orient sur les risques qu’il y a à faire des affaires avec l’Iran. Ils font état des activités de Téhéran, au regard de la prolifération nucléaire, mais aussi le soutien de l’Iran au terrorisme. Des institutions financières en Suisse, en Grande-Bretagne et au Japon ont, elles aussi, décidé de mettre fin à leurs relations avec l’Iran.

Ces mesures sont « significatives », fait remarquer le porte-parole du département d’état américain, Sean McCormack. « Certains pays réduisent leurs crédits aux exportations à l’Iran. Et, plus important, vous voyez maintenant que des institutions financières internationales, des banques, des sociétés d’investissement y regarder à deux fois, avant de déterminer si elles vont ou non, faire des affaires avec l’Iran et des entités iraniennes », a dit le porte-parole du département d’Etat.

La raison, fait valoir Monsieur McCormack, est que ces institutions se préoccupent de de leur réputation. « Si vous avez une institution, qui, même sans le vouloir, est mêlée à des transactions illicites avec des entités iraniennes, sa réputation internationale en souffre, et partant son chiffre d’affaires. C’est pourquoi ces institutions prennent les décisions que vous savez... soit en réduisant leurs transactions avec l’Iran , soit en cessant de traiter avec ce pays », a souligné M. McCormack.

La secrétaire d’état américaine Condoleezza Rice dit que cela contribue à l’isolement de l’Iran. Et Mme Rice d’ajouter : « Nous devons faire pression sur ce régime pour qu’il change de politique. » Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a voté deux résolutions imposant des sanctions contre l’Iran, en raison du refus de Téhéran de suspendre ses activités d’enrichissement et de retraitement de l’uranium.

Une fois que l’Iran se sera conformé à ses obligations, au regard du traité de non-prolifération nucléaire, le Conseil de Sécurité pourra suspendre ces sanctions et le peuple iranien pourra tirer profit des mesures d’incitation offertes à Téhéran par les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, l’Union européenne, la Russie et la Chine - des mesures dans les secteurs du nucléaire civil, des transports, de la médecine et de l’agriculture.

Tant que l’Iran ne changera pas son comportement, la communauté internationale doit envisager des mesures supplémentaires, pour faire pression sur Téhéran, afin qu’il cesse d’ignorer ses responsabilités nucléaires.

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