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États-Unis: le président George W. Bush pourra signer le nouveau code d’éthique


Le Sénat américain a adopté jeudi un nouveau code d'éthique à l'endroit des élus, visant à mettre un frein à l'influence démesurée des groupes de pression, les «lobbies» qui cherchent à défendre des intérêts particuliers. La Chambre des représentants avait déjà voté en faveur d'un projet de loi similaire.

«Cette loi veille à garantir la transparence dans les dons aux campagnes électorales, dans les dons groupés - quand un lobbyiste donne toute une série de chèques. Dorénavant, il faut tout révéler» explique le sénateur démocrate Ben Cardin du Maryland.

Cette mesure interdit notamment aux parlementaires d’accepter des cadeaux de lobbyistes et les contraint à fournir des détails sur les contributions de ces groupes à leur campagne électorale.

Le nouveau code d'éthique prévoit également que les allocations de fonds à des projets locaux bien précis et susceptibles d’aider les parlementaires à se faire réélire, devront être mieux identifiés, au lieu d’être enfouis dans les nombreux chapitres du budget.

Certains parlementaires républicains font remarquer que cette mesure, adoptée sous l'impulsion de la majorité démocrate, contient des dispositions qui permettront de contourner le texte. «La formulation de ce texte a été considérablement affaiblie» a souligné le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow.

Les observateurs de la scène politique s’accordent pour dire que le nouveau code d’éthique n’est pas aussi contraignant que le premier projet de loi soumis par la Chambre et le Sénat, en début d’année. Mais c’est un pas important dans la bonne direction, font-ils valoir. Un avis que partage la sénatrice Claire McCaskill, une démocrate du Missouri. Le texte n’est pas parfait, reconnaît-elle, mais ce compromis a le mérite d’avoir été voté par le sénat et il va maintenant être soumis pour signature au président George W. Bush.

Les démocrates rappellent que la loi satisfait à l’une de leurs promesses électorales , faite en avance des législatives partielles de novembre 2006 qui leur ont permis de recouvrer la majorité au Congrès. Ils s’étaient engagés à lutter contre la culture de la corruption à Washington, notamment après l’inculpation du lobbyiste Jack Abramoff et de deux députés républicains au motif de corruption. En début d’année, c’était un député démocrate, William Jefferson, qui avait été à son tour inculpé pour avoir accepté des pots-de-vin.

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