Les citoyens burundais ont désormais l’option d’obtenir des conseils et parfois même des services d’un avocat dans les cliniques juridiques. Un projet financé par Belgique et l’Union européenne vise à multiplier de telles cliniques et L’ONG de défense des droits de l’Homme Global Rights, basée ici à Washington, appuie dans ce sens les ONG burundaises. Il s’agit de « services d’écoutes, conseils, orientation, médiations qui sont offerts bénévolement aux personnes les plus vulnérables dans les zones rurales du Burundi », a expliqué Louis-Marie Nindorera, directeur de Global Rights-Burundi.
« Les gens sont souvent sans recours devant les injustices ; même devant les conflits, ils n’aiment pas trop aller devant les tribunaux parce qu’ils jugent les procédures trop longues, trop coûteuses; ils n’ont parfois pas confiance dans les instances judiciaires », a souligné M. Nindorera. Dans les localités où les cliniques judiciaires sont implantées, on assiste à l’émergence de leaders apportant un appui aux communautés dans la résolution des conflits, notre le directeur de Global Rights-Burundi.
Selon Louis-Marie Nindoresa, les autorités judiciaires accueillent favorablement le travail des cliniques juridiques qui contribuent à désengorger les structures judiciaires. Il arrive que les instances judiciaires réfèrent des cas aux cliniques judiciaires, a-t-il dit, ajoutant que dans certains cas, les cliniques sont obligées d’envoyer les parties en conflit devant les tribunaux.