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USA: Le Festival de jazz de la Nouvelle-Orléans reprend son élan


On est encore loin du retour à la normale à la Nouvelle-Orléans en Louisiane, où la reconstruction traîne depuis le passage de l’ouragan Katrina en août 2005. Toutefois, une chose a bien repris: le Festival de jazz de la ville, le «New Orleans Jazz & Heritage Festival.» Les festivités se sont achevées ce week-end, et les musiciens étaient au rendez-vous.

Des quartiers entiers de la Nouvelle-Orléans sont toujours déserts, et la métropole n’a même pas la moitié des habitants qu’elle comptait avant le passage de Katrina. Mais les musiciens eux, et pas des moindres, sont revenus. En tête d'affiche lors des deux week-ends du Festival de jazz: non seulement Rod Stewart, Van Morrison, Norah Jones, Brad Paisley, Ludacris et Bonnie Raitt, mais aussi John Mayer, Steely Dan, ZZ Top et New Edition.

Le chanteur Harry Connick, natif de la Nouvelle-Orléans, a offert le spectacle de clôture de l’événement samedi. Parmi les autres musiciens originaires de la ville qui ont participé au festival: Troy Andrews, 21 ans, connu dans le monde entier sous le nom de «Trombone Shorty.» «Le jazz a vu le jour ici, et les musiciens ont ça dans le sang. Tout ce que j’ai à dire sur la Nouvelle-Orléans, c’est que les musiciens ici sont entièrement honnêtes, que ce n’est pas du chiqué. Je ne connais aucun autre endroit à travers le monde où vous pouvez venir écouter du jazz, là même où les gens viennent danser», affirme le virtuose du trombone Troy Andrews.

Il faut dire qu’à chaque performance, les musiciens changent un peu leur musique, sous l’inspiration du moment, explique Michael Ballard, un bassiste. «Vous êtes en solo et vous improvisez et vous jouez du bon matériel, mais c’est aussi ce que vous pouvez inventer en direct, ce dont vous êtes capable ou ce que vous pouvez chanter. C’est ça le jazz: tout ce que vous pouvez mélanger» lance Michael Ballard.

La Nouvelle-Orléans panse toujours ses plaies, et les musiciens jouent un rôle clé dans la renaissance du grand port de la Louisiane, a déclaré l’organisateur du Festival de jazz Don Marshall. Tant de nos musiciens ont été chassés par l’ouragan Katrina, dit-il, mais ils ont été accueillis à travers le monde par les populations, les villes et diverses organisations. Alors que nous luttions pour souligner l’importance de reconstruire la Nouvelle-Orléans, nos musiciens ont propagé ce message dans le monde entier, explique M. Marshall.

Le festival va rapporter de l’argent, qui servira à financer plusieurs projets pour aider les musiciens de la Nouvelle-Orléans à y rester. Parmi ces projets, le «Village des musiciens», un établissement scolaire et centre de logements pour jeunes musiciens. A noter que le monde du jazz a été endeuillé dimanche par le décès du grand clarinettiste Alvin Batiste, qui avait joué notamment avec Ray Charles et Branford Marsalis. Il est mort d’une crise cardiaque quelques heures avant de monter sur scène à la Nouvelle-Orléans, à l’âge de 75 ans.

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