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Gabon: Inquiétante multiplication des crimes rituels


Depuis quelques semaines, le problème des crimes rituels préoccupe les Gabonais. La découverte, le 8 avril dernier, du corps sans vie d’un garçon de trois ans à Libreville a relancé le débat, d’autant plus que des habitants révoltés ont battu à mort l’un des trois meurtriers présumés. Les confessions religieuses sont montées au créneau pour, d’une part condamner ces crimes rituels, et d’autre part déplorer le recours à la justice populaire, rapporte notre correspondant Marc Ona qui a consacré un dossier au problème.

« Quand on se tait, on devient forcément complice », explique Thérèze Obane, présidente de l’Association des femmes catholiques. Mme Obane a appelé tous ceux qui désapprouvent ces pratiques à se mobiliser dans une campagne de sensibilisation le public. Amina Marwan, secrétaire général des femmes musulmans du Gabon, dénonce les crimes rituels mais en même temps appelle au respect de la Constitution. « Nous sommes dans un pays de droit et on ne peut pas laisser la population faire la justice elle-même », a-t-elle fait remarquer.

Pour sa part, le père Casimir Ondomba, curé de la paroisse Sainte Marie de Libreville, explique que « Dieu ne veut pas de sacrifice humain. » L’Eglise catholique condamne « la profanation de l’être humain », a-t-il dit. On peut comprendre la violente réaction des parents à la vue du corps sans vie de leur enfant, a souligné le père Ondomba qui a cependant appelé à une sensibilisation de la population contre la justice populaire. Les événements du 8 avril 2007 à Libreville, ont amené le gouvernement gabonais à publier un communiqué pour.

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