Les autorités judiciaires de la RDC ont lancé vendredi un mandat d’arrêt contre le sénateur et ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, qu’elles accusent de haute trahison, entretien de milices et pillage. Pour la deuxième journée consécutive, les troupes gouvernementales ont affronté des soldats loyaux à M. Bemba qui s’est réfugié à l’ambassade sud-africaine. Ce dernier affirme que les éléments de sa garde étaient en situation de légitime défense, face à des soldats qui tentaient de les désarmer par la force.
Selon diverses sources, les combats ont fait des victimes dont on ignore le nombre. Notre correspondant Eddy Isango fait état de douze morts par balles enregistrées à la morgue générale et de 27 blessés par balles- dont des femmes et eds enfants - qui ont été conduit à l'Hôpital général de Kinshasa.
L’armée congolaise a pris le dessus et certains partisans de Bemba se sont rendus, a expliqué, de son côté, le lieutenant-colonel Didier Rancher, porte-parole militaire de la Mission de l’Onu en RDC (MONUC). Cette information a été corroborée par le ministre congolais de la Communication, Toussaint Tshilombo Send, qui a assuré que l'armée a repris le contrôle de la ville. Les troupes de la MONUC ont évacué plus de 450 personnes vendredi de la zone de Kinshasa où les combats se déroulaient.
Le Conseil de sécurité de l’Onu a exprimé sa préoccupation au sujet de cette situation et des risques que celle-ci pose pour la population civile. L’Afrique du Sud a dépêché un émissaire à Kinshasa dans l’espoir d’aider à négocier un cessez-le-feu. Jeune, Jean-Pierre Bemba avait appelé à une trêve sur les ondes d’une radio parrainée par l’Onu.