Le leader des Forces nouvelles, Guillaume Soro, s’est engagé à respecter scrupuleusement l’accord de Ouagadougou qu’il a signé avec le président ivoirien Laurent Gbagbo, le 4 mars 2007, en présence du président du Burkina Faso et président en exercice de la CEDEAO. Dans un discours à la nation mardi, M. Soro rappelé que le dialogue direct de Ouagadougou, lancé par le président Gbagbo et appuyé par le président Compaoré, a « atténué la grande méfiance des Forces nouvelles. »
Cet accord, a-t-il assuré, bénéficie de « l’indispensable volonté politique des signataires. » « Nous avons compris qu’il ne sert à rien de continuer la guerre, d’augmenter le nombre des victimes et de répandre la désolation au plus grand nombre », a déclaré Guillaume Soro. Le secrétaire général des Forces affirme avoir instruit ses troupes et leur chef, le général Bakayoko Soumaïla, de préparer les différentes phases du processus DDR et « la mise en place diligente du centre de commandement intégré tel que recommandé. » Les acquis essentiels, selon M. Soro, sont l’octroi d’un titre d’identité à tous les Ivoiriens qui le souhaitent et la possibilité pour les jeunes Ivoiriens âgés d’au moins 18 ans de pouvoir voter aux prochaines élections.
Simone Gbagbo, première dame de Côte d’Ivoire, se félicite de la signature de l’accord de Ouagadougou. Cette fois-ci, les négociations ont eu lieu directement avec ceux qui ont déclenché la guerre, a-t-elle expliqué dans un entretien avec Calie Rerodo. Par ailleurs, les populations sont fatiguées, et cela fait « une pression qui peut aider les uns et les autres à devenir raisonnables et à s’engager dans la résolution définitive de cette crise, » a ajouté la première dame ivoirienne.