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Emigration clandestine: L’exil faute de mieux


La récente tragédie des plus 70 jeunes Sénégalais portés disparus en mer repose le problème de l’émigration clandestine. Les jeunes Sénégalais partent faute de travail dans leur pays, a expliqué Rabia Bekkar-Lacoste de l’Institut de recherche et de développement de Tambacounda au Sénégal.

Dans un entretien avec Idriss Fall, Mme Bekkar-Lacoste a, par ailleurs, fait état du mythe persistant de l’immigré, « de celui qui vit de l’autre côté et qui peut transférer ou gagner beaucoup d’argent, aider sa famille, mais aussi avoir une trajectoire professionnelle, personnelle, mais aussi surtout une meilleure vie. » Les jeunes Sénégalais ne perçoivent pas l’efficacité immédiate des grands projets comme le plan Retour vers l’agriculture (REVA) étant donné qu’il ne s’adresse ni aux jeunes pêcheurs, ni aux jeunes diplômés des milieux urbains, principaux candidats au départ., a-t-elle dit.

« Nous savons que beaucoup de gens ont péri au-delà des eaux du Maroc, mais étant donné qu’ici il n’y a pas de boulot, on ne peut pas voir nos parent aller nus, c’est-à-dire sans quelque chose à leur donner. Il faut qu’on sacrifie notre vie, que la dignité soit sur nous, » a expliqué à Idriss Fall un candidat à l’émigration.

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