Le Soudan a donné son accord sur le « principe » d'une opération de paix hybride ONU-Union africaine au Darfour, a annoncé, jeudi, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, à l’issue d’une rencontre, à Addis Abeba, avec des officiels du Soudan, de l’Union africaine, de l’Union européenne, des Etats-Unis et de la Ligue arabe. M. Annan a précisé que cette force inclura 17 000 soldats et 3 000 policiers.
Khartoum est opposé à sa taille, au calendrier de son déploiement et a exprimé sa préoccupation quant à son commandement. 7 000 soldats de l’Union africaine sont actuellement déployés au Darfour, impuissants face aux violences dans la région. Selon un porte-parole du département d’Etat, le président Bush s’est félicité de la conclusion de cet accord sur le Darfour.
Toutefois, les observateurs demeurent sceptiques. Pour Suliman Baldo du Centre international pour la justice transitionnelle, il n’y a pas eu changement de position de la part de Khartoum. Le Soudan acceptera l’appui financier et logistique, mais s’opposera à un rôle important de l’ONU dans le contrôle et commandement de la force hybride, a expliqué M. Baldo.