L’ONG International Crisis Group (ICG) vient de publier un rapport sur la situation au Tchad. Ce document souligne que les derniers développements dans ce pays sont peu rassurant. La défaite, en avril des rebelles du Front uni pour le changement démocratique (FUC) aux portes de N’Djaména n’a pas fait disparaître le problème de l’instabilité, estime Suliman Baldo, directeur du Programme Afrique d’ICG. Le FUC se réorganise pour probablement d’autres attaques, a dit M. Baldo qui n’exclut pas une « une alliance de convenance » entre ce groupe et le Rassemblement des forces démocratiques (RAFD), autre groupe rebelle désireux de renverser le régime du président Idriss Déby Itno.
Rappelant l’aide décisive de la France -- en moyens logistiques et renseignements -- qui a permis aux forces gouvernementales de faire échec à l’assaut des rebelles du FUC contre N’Djaména, Suliman Baldo explique que l’intérêt, à long terme, du peuple tchadien requiert un dialogue national. International Crisis Group appuie la demande de l’opposition démocratique et la société civile d’un forum inclusif. Celui-ci permettra à tout le monde de se mettre d’accord sur une transition et sur les réformes nécessaires pour l’organisations d’élections « véritablement démocratiques » au Tchad, a dit Suliman Baldo.