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Quelques réactions à l’arrestation de Charles Taylor


La nouvelle de l’arrestation de Charles Taylor suscite de vigoureuses réactions en Afrique de l’Ouest. Pour Moctar Zonou, secrétaire administratif de l’Union interafricaine des droits de l’Homme et des peuples, l’Afrique de l’Ouest vient de faire un grand pas en avant. « L’Afrique de l’Ouest a apporté la preuve et la démonstration que les tyrans, les dictateurs ne sont plus à l’ordre du jour », a-t-il noté. M. Zonou a, par ailleurs, fait remarquer que le président Obasanjo a transféré Taylor lorsque le tribunal international l’a réclamé, alors que cela pas été le cas pour le président Abdoulaye Wace du Sénégal concernant l’affaire Hissène Habré.

Abondant dans le même sens, Honorat Aguessy, président de l’Observatoire panafricain de la société civile, estime que « le Nigeria a joué un rôle impeccable. » Il s’est félicité de ce que, pour la paix en Afrique, on ait pu trouver un moyen terme, une solution qui a amené le Nigeria à accueillir Taylor.

Le chef du bureau ouest-africain de la Voix de l’Amérique, Nicolas Colombant, était au Mali au moment de l’arrestation de Charles Taylor. « Beaucoup de gens ont été pris de court » a-t-il dit, ajoutant que les Africains sont déçus à l’idée que Taylor pourrait être jugé à la Haye plutôt qu’en Afrique.

Le tribunal spécial pour les crimes de guerre en Sierra Leone a demandé à la Cour Pénale Internationale basée à La Haye, aux Pays Bas, d’accueillir le procès de l’ex-président libérien. Il estime que la présence de Taylor en Sierra Leone pourrait engendrer des troubles dans le pays ainsi qu’au Libéria voisin. Un porte parole du ministère néerlandais des Affaires étrangères a confirmé cette requête, précisant que son gouvernement est disposé à coopérer, à certaines conditions. Le conseil de sécurité devrait, dit-il, autoriser le changement de lieu pour la tenue du procès

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