Près de quatre millions de personnes ont voté dimanche au Bénin, au second tour de l’élection présidentielle. Les électeurs avaient le choix entre Yayi Boni, ex- président de la Banque ouest-africaine de développement, et Adrien Houngbédji, ancien président du parlement. Le taux de participation au second tour était moins important qu’au premier où Yayi Boni a remporté 36% des voix contre 24% pour Adrien Houngbédji. La Cour constitutionnelle a voulu reporter le scrutin au mercredi, 22 mars, sur requête de la Commission électorale nationale autonome (CENA) qui voulait disposer d’assez de temps pour les préparatifs ainsi que l’information du public. Cependant, le président sortant Mathieu Kérékou, garant du respect de la Constitution, s’y est opposé.
Selon Gérard Guédégbé, collaborateur du bureau régional de la Voix de l’Amérique, joint à Cotonou, par Idriss Fall, le candidat Boni a bénéficié d’un large soutien de la part de nombreux candidats qui lui ont donné leurs voix. Le vainqueur au deuxième tour remplacera M. Kérékou, âgé de 72 ans. Frappé par la limite d’âge, ce dernier n’a pas pu briguer un troisième mandat. En effet, la Constitution béninoise limite l’âge à 70 ans pour un candidat à la présidence, et le nombre de mandats présidentiels est limité à deux.