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Etats-Unis: nouveaux rebondissements dans l’affaire des écoutes téléphoniques clandestines


Des audiences sont prévues le mois prochain au sénat sur la question, mais entre temps, deux importantes organisations pour la défense des libertés civiques ont séparément saisi, mardi, la justice d’une plainte contre le président George Bush, l’accusant d’avoir autorisé illégalement ces écoutes.

A Detroit dans le Michigan, l’Union américaine pour les Libertés Civiles, ACLU, a demandé à un juge d’interdire au gouvernement de procéder, sans autorisation judiciaire préalable, à des écoutes dans le cadre de lutte contre le terrorisme. De son coté, le Centre pour les droits constitutionnels a déposé une plainte similaire à New York.

Les poursuites engagées par le Centre visent non seulement le président Bush mais plusieurs hauts responsables de l’administration, dont Keith Alexander, le patron de la NSA, l’Agence Nationale de Sécurité. Quelques mois après les attentats du 11 septembre 2001, le président Bush avait autorisé la NSA à procéder, sans mandat judiciaire, à des écoutes téléphoniques et électroniques de milliers d’Américains pouvant avoir des liens avec des terroristes.

Lundi, l’ancien vice-président démocrate Al Gore a accusé le président Bush d’avoir violé la loi et a demandé à ce qu’un enquêteur indépendant soit nommé pour déterminer la culpabilité de M. Bush. Al Gore, battu par George Bush lors des élections présidentielles de l’an 2000, a estimé que ces écoutes secrètes menacent les fondements de la démocratie américaine.

Depuis que la controverse a éclaté, suite à des révélations du New York Times, le président Bush défend âprement sa décision, affirmant qu’elle est justifiée par l’état de guerre contre le terrorisme. Le chef de l’exécutif américain a fait ouvrir par le Département de la justice une enquête sur les fuites au sein de l’administration qui ont permis au New York Times de révéler le pot aux roses.

D’après Andrew McCarthy, un expert de la Fondation pour la Défense des démocraties, les employés d’agences de sécurité telles que le FBI, la police fédérale, la CIA, les service s de renseignements ou la NSA, ne sont pas protégés par la loi qui couvre les fonctionnaires révélant des abus au sein du gouvernement. “La raison est évidente : c’est qu’ils disposent des informations les plus secrètes, les plus précieuses, sur la sécurité nationale,” affirme McCarthy.

Réagissant aux déclarations de l’ancien vice-président Al Gore, le porte-parole de la Maison Blanche a accusé ce dernier d’hypocrisie, faisant valoir que l’administration Clinton avait elle aussi autorisé des fouilles sans mandats judiciaires.

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