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"Une bonne entrée pour notre saison deux ici à Dakar Arena", affirme le président de la BAL


Amadou Gallo Fall, président BAL, lors de son interview avec la VOA, Dakar, le 14 mars 2022. (Seydina Aba Gueye / VOA)
Amadou Gallo Fall, président BAL, lors de son interview avec la VOA, Dakar, le 14 mars 2022. (Seydina Aba Gueye / VOA)

Le Président de la Basketball Africa League, Amadou Gallo Fall, revient sur l’étape de Dakar de la saison 2 de BAL, l’organisation, le niveau des matchs, l’implication des femmes, le développement économique de la Ligue, le Programme BAL elevate, le futur proche de la ligue, entre autres sujets traités lors de cet entretien avec Seydina Aba Gueye.

Seydina Aba Gueye (SAG) : Amadou Gallo Fall, Bonjour

Amadou Gallo Fall (AGF) : Bonjour

- SAG : La conférence Sahara tire à sa fin, quel bilan tirez-vous de cette première phase de la saison 2 de la Basketball Africa League ?

(AGF) : Une bonne entrée pour notre saison deux ici à Dakar Arena. C’est vrai que l’édifice est vraiment de standard comme ce qu’on a vu à Kigali avec des matchs très relevés, c’est un constat. Par rapport à l’année dernière, on constate déjà une amélioration en terme de niveau d’organisation des équipes, des recrues. Les équipes sont venues mieux préparées et en ce qui nous concerne, c’est la première fois qu’on organise la BAL ici à Dakar, mais on a beaucoup de raisons d’être très encouragés par ce que nous avons pu accomplir ici, malgré que l’Arena est quand même un peu en dehors de Dakar, mais les infrastructures se construisent autour. Il y a du monde qui vient, il y a de l’ambiance dans l’atmosphère, dans l’Arena et il y a du jeu. Je pense que nous sommes très très contents de ce début mais on tire les leçons aussi parce qu’il y a toujours beaucoup mieux à faire.

- SAG : Dakar ville, hôte a-t-elle répondu à vos attentes, notamment en termes de partenariat ?

AGF : Absolument. Là, hier ou avant-hier, nous avons annoncé un partenariat avec l’ASPT, l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique, à travers Destination Sénégal et Air Sénégal. Ils ont beaucoup participé à donner une expérience à nos supporters et à nos équipes qui sont venus ici en visite en organisant des sorties et voir des sites touristiques emblématiques comme l’ile de Gorée, le Musée des civilisations noires et le monument de la renaissance africaine. Et de toute façon, le Sénégal c’est le pays de la Teranga (hospitalité en wolof, NDLR) et je pense que le feed-back que j’ai reçu est très positif.

- SAG : Nous avons vu beaucoup d’innovations cette année avec une FanZone, la présentation du Trophée, le match des célébrités, entre autres. Est-ce une manière de mieux impliquer les fans ?

AGF : C’est la raison d’être de la Basketball Africa League. Pour nous, c’est d’abord ce qu’on peut faire sur le terrain avec un produit de divertissement que les supporters de tout âge, toutes origines, tout genre peuvent apprécier et surtout ce qu’on peut faire en termes d’interaction avec la jeunesse. Moi j’ai pris beaucoup de plaisir à voir le match des célébrités, que ce soit des lutteurs comme Zoss ou bien d’autres personnalités qui se sont beaucoup amusées et il y avait du monde autour. C’est ça, c’est comme ça, c’est ce que nous voulons faire de cette ligue. Une ligue qui est accessible à tous les fans mais qui a des ambassadeurs qui partagent ce que nous voyons en termes de possibilités de créer une vraie industrie autour du Basket-ball et d’en faire un levier de développement économique.

- SAG : La célébration de la journée de la femme a été un moment fort de cette conférence Sahara. Et vous avez exprimé l’ambition de compter sur elles pour faire de la Basket Africa League un booster économique pour l’Afrique. Comment cela va-t-il s’articuler ?

AGF : L’un des piliers de notre participation sociétale en tout cas en terme de justice sociale, c’est justement de promouvoir l’égalité du genre et aussi de pouvoir des opportunités pour les jeunes filles et les femmes, de pouvoir réaliser de bonnes choses, d’avoir de la réussite dans la vie. On fait beaucoup de promotion au niveau des filles, par exemple les encourager à aller vers les systèmes en terme de formation et puis aussi leurs parler des énormes possibilités qu’il y a dans les industries créatives. Nous entendons faire de la Basketball Africa League une véritable locomotive de développement économique et qui dit développement économique dit création d’emplois. Alors autour de ces infrastructures, autour de la ligue que nous organisons, nous avons le siège de la Basketball Africa League ici à Dakar et puis surtout les encourager et penser aux métiers du sport. Qu’elles aient pratiqué le sport ou pas, elles ont fait des études pour être des comptables, des spécialistes en finances, en marketing et on veut les meilleurs, on veut les meilleurs de tout et en tout cas, pour nous, en continuant à construire notre équipe qui va diriger la Basketball Africa League, car nous comptons beaucoup de fans qui viennent d’un peu partout d'Afrique. Alors la journée du 8 mars était très spéciale surtout par rapport aux exemples qu’on a pus montrer aux plus jeunes avec toutes ces femmes accomplies qui étaient là sur le podium.

- SAG : Vous n’êtes pas seulement un dirigeant du Basket-ball, vous êtes aussi un pratiquant, un passionné. Nous avons assisté à des matchs intenses et très disputés. Comment jugez-vous le niveau de la compétition ?

AGF : Là on en est au 13e match, il nous reste deux matchs pour boucler le total de 15. Mais ce que j’ai beaucoup apprécié c’est que tous les matchs ont été compétitifs. On n’a pas vu des équipes qui ont tout remporté haut la main. Monastir qui n’avait pas connu de défaites a été battu aujourd’hui (lundi) donc c’est cette compétitivité qu’on recherche. Il y a encore du travail à faire mais en tout cas en bouclant ici à Dakar pour aller au Caire pour la Conférence Nil, je pense que les phases finales à Kigali seront très très disputées.

- SAG : Des jeunes de la NBA Academy ont également participé au tournoi à travers le programme BAL elevate. Comment évaluez vous cette initiative ?

AGF : Pour moi, c’est une opportunité pour ces jeunes de continuer à murir par rapport à leur développement. Ils ont tous joué. D’abord c’est une bonne chose et il y en a qui ont joué plus que d’autres mais cela montre qu’on a essayé d’innover mais c’est un programme qui a un bel avenir parce que le talent existe au niveau de l’académie et il faut qu’on crée ce lien entre l’académie et la basketball Africa League. C’est pour dire qu’il y a une continuité entre le travail qui s’est fait depuis quelques décennies avec des talents comme « Basketball Without Borders », ce qui a abouti à la création des académies. Maintenant, on a ces joueurs qui sont dans ces académies qui font la jonction au niveau de la Basketball Africa League, c’est pour ça que la ligue a été créée. Donner une plateforme aux talents africains d’être exposés et de s’affirmer.

- SAG : Des fois la présence du public a fait défaut. Songez vous à adopter le modèle NBA avec des matchs à domicile pour les équipes afin d’augmenter la ferveur autour de la compétition ?

AGF : Oui, je pense que d’abord, on sort de pandémie et qu’il y a eu du public très respectable mais on sait qu’en général c’est un peu le problème quand l’équipe à domicile joue, il y a plus de monde que quand elle ne joue pas, mais on va y arriver justement en créant un produit de divertissement. Là, c’est SLAC qui joue contre l'AS Salé, l’équipe de la Guinée contre l’équipe du Maroc mais quand on est là, on est assis près du terrain, il y a de la musique, il y a du beau Basket sur le terrain, que l’on ait une préférence ou pas mais on trouve quand même une raison d’aller dans l’Arena. Nous sommes très encouragés par tous les signes positifs que nous voyons.

- SAG : Place maintenant à la Conférence NIL au Caire puis aux phases finales à Kigali. Quels sont vos défis pour ces deux rendez-vous majeurs et pour le futur ?

AGF : D’abord c’est d’organiser des compétitions dans les conditions maximums de sécurité parce que nous sommes toujours en période Covid. Nous continuons à appliquer des protocoles qui sont peut-être pas aussi stricts que l’année dernière, mais je pense que la pandémie a évolué et on adopte les protocoles qui existent dans les pays où on va. Mais le plus important, c’est que les équipes qui sont venues à Dakar rentrent tranquillement chez elles et qu’on ait aucun problème, jusqu’ici touchons du bois, et ça doit être aussi le cas au Caire, à partir du 9 avril. Ils viendront déjà quelques jours avant et j’ai hâte de les voir mais je sais qu’ils sont tous hyper motivés, ils sont préparés et ils en parlent.

- SAG : Une dernière question, pour la route comme on dit. Quelle est votre équipe favorite ?

AGF : Je n’ai pas d’équipe favorite mais j’avoue que j’ai joué au DUC avant de partir du Sénégal. Évidemment, on ne peut pas l’ignorer, on reste des êtres humains mais dans le fond ce que je veux c’est que les meilleurs équipes avancent et que la compétition soit saine sur le terrain et tout le monde se donne à fond et jusqu’ici c’est ce qui s’est passé.

SAG : Amadou Gallo Fall, Merci

AGF : Merci à vous.

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