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L'armée camerounaise dit avoir tué les responsables d'un massacre d'écoliers


Soldats du bataillon d'intervention rapide BIR, prêts au combat à Maroua, à l'extrême nord du Cameroun, le 17 janvier 2019.
Soldats du bataillon d'intervention rapide BIR, prêts au combat à Maroua, à l'extrême nord du Cameroun, le 17 janvier 2019.

L'armée camerounaise a affirmé avoir tué 5 séparatistes, dont le chef du commando qui avait assassiné sept élèves dans une école au Sud-Ouest anglophone le 24 octobre 2020, selon un communiqué transmis mercredi à l'AFP.

L'un des séparatistes tué, "Above the law", est "le chef de la horde barbare" responsable de l'attaque d'une école à Kumba, a écrit dans un communiqué le colonel Cyrille Serge Atonfack Guemo, porte-parole de l'armée.

Le 24 octobre, une dizaine d'hommes armés ont fait irruption à moto dans l'enceinte d'un complexe scolaire à Kumba et ouvert le feu sur des élèves.

Le raid de l'armée, mené dans la nuit de dimanche à lundi à Balangui, dans le Sud-Ouest, en proie à une insurrection séparatiste anglophone, avait pour but de "mettre hors d'état de nuire des terroristes armés réunis pour programmer des attaques de la ville de Kumba et ses environs", selon le communiqué.

Ce raid s'est soldé par un "violent accrochage" au cours duquel 5 séparatistes ont été tués tandis que d'autres ont été blessés. Des armes et munitions ont également été récupérés, selon le communiqué.

Les écoles sont régulièrement prises pour cibles, car assimilées par les rebelles anglophones au pouvoir central. En novembre 2019, l'UNICEF faisait état de 855.000 enfants non scolarisés dans les régions anglophones. Environ 90% des écoles primaires publiques, soit plus de 4.100 écoles et 77% des écoles secondaires publiques étaient alors fermées ou non opérationnelles.

Dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les groupes armés et les forces de sécurité dépêchées par Yaoundé se livrent une guerre sans merci et les deux camps sont régulièrement accusés de crimes commis contre des civils par les ONG internationales et l'ONU.

Les combats au Cameroun anglophone, mais aussi les exactions et meurtres de civils par les deux camps, selon de nombreuses ONG, ont fait plus de 3.000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile depuis 2017.

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