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Le chanteur et député Bobi Wine libéré sous caution en Ouganda


Le politicien d’opposition de l’Ouganda, Robert Kyagulanyi, connu sous le nom de Bobi Wine, comparaît devant le tribunal de première instance de Gulu, dans le nord de l’Ouganda, le 23 août 2018.
Le politicien d’opposition de l’Ouganda, Robert Kyagulanyi, connu sous le nom de Bobi Wine, comparaît devant le tribunal de première instance de Gulu, dans le nord de l’Ouganda, le 23 août 2018.

Le chanteur et député ougandais Bobi Wine, inculpé de trahison, a été libéré lundi sous caution par un tribunal du nord du pays, après deux semaines de détention.

Bobi Wine - Robert Kyagulanyi de son vrai nom - avait été arrêté au même titre que 33 co-accusés à la suite d'un incident à Arua (nord) au cours duquel des pierres avaient été jetées sur la voiture du président ougandais Yoweri Museveni, venu soutenir le candidat de son camp à une élection partielle.

Lundi, le juge Stephen Mubiru, président un tribunal à Gulu (nord), a accordé la libération sous caution à M. Kyagulanyi et certains de ses co-accusés, dont deux députés d'opposition.

Lors de ses comparutions ces dernières semaines, Robert Kyagulanyi a semblé affaibli, utilisant parfois des béquilles pour se déplacer. Sa famille et ses avocats affirment qu'il a été battu et torturé en détention, des accusations rejetées par les autorités.

Peu après l'audience, M. Kyagulanyi a été vu dans une ambulance garée devant le tribunal. Les accusés devront à nouveau comparaître le 30 août.

De célèbres politiciens d'opposition ont assisté à l'audience de lundi, certains se portant garants pour la libération sous caution des accusés.

M. Kyagulanyi, 36 ans, s'est imposé comme un porte-parole de la jeunesse ougandaise et un détracteur virulent du président Yoweri Museveni depuis son élection à l'Assemblée nationale en 2017. Sa détention a déclenché des manifestations, notamment dans la capitale Kampala, qui ont été violemment réprimées à coups de gaz lacrymogène et tirs à balle réelle.

Mercredi, une centaine de musiciens, artistes et hommes politiques ont dénoncé dans une lettre ouverte le traitement qui lui a été infligé.

Les signataires incluent le musicien anglais Chris Martin, les chanteuses béninoise Angelique Kidjo et américaine Chrissie Hynde, l'écrivain nigérian Wole Soyinka, Prix Nobel de littérature, et un dirigeant du parti travailliste britannique, Tom Watson.

Avec AFP

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