Les inquiétudes persistent concernant les attaques ciblant les musulmans en Centrafrique. Depuis un mois, ils se réfugient dans une église pour se protéger contre les attaques des anti-Balaka.
Les Nations Unies (ONU) et des organisations internationales de défense des droits humains accusent les milices anti-Balaka de procéder à un « nettoyage ethnique » de la minorité musulmane en République centrafricaine (RCA). Les musulmans sont ciblés en guise de représailles aux abus commis par l’ex-coalition rebelle Séléka.
L’envoyée spéciale de la VOA, Anne Look, s’est rendue dans la ville occidentale de Boali, où quelques 500 musulmans ont trouvé refuge dans une église depuis le mois dernier. La plupart ont tout perdu. Ils reçoivent peu ou pas d’assistance.
Ibrahim Mohamed se trouvait à Boyali, une ville située plus au nord, où les anti-Balaka sont passés à l’attaque le 8 janvier.
« Ils avaient des fusils et des grenades. Nous avons tenté de riposter » a-t-il confié. « Tout ce que nous avions étaient des arcs et des flèches. Nous avons sollicité l’aide de la Séléka et nous avons fui dans la brousse. Quand la Séléka est arrivée sur place, nous sommes revenus et avons vu tous les morts. Les anti-Balaka ont tué mon père, qui était le chef du village, mes deux femmes et quatre de mes enfants », témoigne M. Mohamed.
La Séléka n’est plus au pouvoir, après neuf mois au pouvoir. Et les anti- Balaka cherchent désormais à se venger après des mois de tueries, pillages et de destruction, notamment dans l'ouest du pays et à Bangui, la capitale.
C'est le 17 janvier dernier que les troupes internationales ont repoussé la Séléka hors de Boali. Les anti-Balaka et les habitants se sont vite remontés contre les musulmans. Certains ont pu fuir, d’autres non.
L’Abbé Xavier-Arnaud Fagba a fait le porte-à-porte pour proposer son aide en abritant dans sa paroisse les habitants qui n’ont pas pu fuir.
« Ce n’était pas calculé. Je pensais tout simplement venir en aide à des frères et sœurs en difficulté » a-t-il expliqué. « Ils avaient besoin d'aide. Je suis allé les chercher en tant que pasteur et en tant que chrétien. Je l'ai fait au nom de ma foi», a confié l’Abbé Fagba.
Le 4 février, les anti-Balaka ont tenté d'attaquer l'église. Les troupes congolaises les ont repoussés et tiennent toujours garde.
Mohamed Mouctar affirme que les anti-Balaka l’avaient attrapé près d’un marché il y a deux semaines. Il s'est échappé, et maintenant il ne veut plus quitter l'église.
« Les anti-Balaka, ils m'ont ligoté à l’aide d’une corde. Des deux côtés. Et mes pieds ainsi que derrière mon dos... Ils veulent toujours faire du mal aux musulmans », a déploré M. Mouctar.
Il n’y a pas âme qui vive dans le quartier musulman de Boali, qui a été pillé.
De l’autre côté de la rue, un habitant, Guy Blaise Zaze, affirme que les gens qui vivaient ici ont collaboré avec la Séléka.
« Avant, nous travaillions tous ensemble, nous avons ri ensemble. Mais quand la Séléka a débarqué à Boali, ils se sont complètement transformés. Ils ont obtenu des arme voulaient tout simplement tuer les chrétiens », raconte M. Zaze.
Pour beaucoup d’habitants, la colère continue de couver.
Les Nations Unies (ONU) et des organisations internationales de défense des droits humains accusent les milices anti-Balaka de procéder à un « nettoyage ethnique » de la minorité musulmane en République centrafricaine (RCA). Les musulmans sont ciblés en guise de représailles aux abus commis par l’ex-coalition rebelle Séléka.
L’envoyée spéciale de la VOA, Anne Look, s’est rendue dans la ville occidentale de Boali, où quelques 500 musulmans ont trouvé refuge dans une église depuis le mois dernier. La plupart ont tout perdu. Ils reçoivent peu ou pas d’assistance.
Ibrahim Mohamed se trouvait à Boyali, une ville située plus au nord, où les anti-Balaka sont passés à l’attaque le 8 janvier.
« Ils avaient des fusils et des grenades. Nous avons tenté de riposter » a-t-il confié. « Tout ce que nous avions étaient des arcs et des flèches. Nous avons sollicité l’aide de la Séléka et nous avons fui dans la brousse. Quand la Séléka est arrivée sur place, nous sommes revenus et avons vu tous les morts. Les anti-Balaka ont tué mon père, qui était le chef du village, mes deux femmes et quatre de mes enfants », témoigne M. Mohamed.
La Séléka n’est plus au pouvoir, après neuf mois au pouvoir. Et les anti- Balaka cherchent désormais à se venger après des mois de tueries, pillages et de destruction, notamment dans l'ouest du pays et à Bangui, la capitale.
C'est le 17 janvier dernier que les troupes internationales ont repoussé la Séléka hors de Boali. Les anti-Balaka et les habitants se sont vite remontés contre les musulmans. Certains ont pu fuir, d’autres non.
L’Abbé Xavier-Arnaud Fagba a fait le porte-à-porte pour proposer son aide en abritant dans sa paroisse les habitants qui n’ont pas pu fuir.
« Ce n’était pas calculé. Je pensais tout simplement venir en aide à des frères et sœurs en difficulté » a-t-il expliqué. « Ils avaient besoin d'aide. Je suis allé les chercher en tant que pasteur et en tant que chrétien. Je l'ai fait au nom de ma foi», a confié l’Abbé Fagba.
Le 4 février, les anti-Balaka ont tenté d'attaquer l'église. Les troupes congolaises les ont repoussés et tiennent toujours garde.
Mohamed Mouctar affirme que les anti-Balaka l’avaient attrapé près d’un marché il y a deux semaines. Il s'est échappé, et maintenant il ne veut plus quitter l'église.
« Les anti-Balaka, ils m'ont ligoté à l’aide d’une corde. Des deux côtés. Et mes pieds ainsi que derrière mon dos... Ils veulent toujours faire du mal aux musulmans », a déploré M. Mouctar.
Il n’y a pas âme qui vive dans le quartier musulman de Boali, qui a été pillé.
De l’autre côté de la rue, un habitant, Guy Blaise Zaze, affirme que les gens qui vivaient ici ont collaboré avec la Séléka.
« Avant, nous travaillions tous ensemble, nous avons ri ensemble. Mais quand la Séléka a débarqué à Boali, ils se sont complètement transformés. Ils ont obtenu des arme voulaient tout simplement tuer les chrétiens », raconte M. Zaze.
Pour beaucoup d’habitants, la colère continue de couver.