Le président Barack Obama et son rival républicain pour la présidentielle du 6 novembre ont eu leur premier débat télévisé hier soir (mercredi 3 octobre 12) à l’Université de Denver, dans l’Etat du Colorado. Ce débat portait exclusivement sur l’économie, la santé, les impôts, le déficit budgétaire et le rôle du gouvernement fédéral.
Le président Obama s’est voulu rassurant quant à la mauvaise économie dont il a hérité il y a 4 ans, en disant d’emblée qu’elle se redresse. L’Amérique se porte mieux quand la classe moyenne se porte mieux. Mais, a-t-il ajouté, il reste encore beaucoup à faire. Le président estime qu’investir dans l’éducation et la formation professionnelle, et réduire les impôts constituent la meilleure voie à suivre.
L’ancien gouverneur du Massachussetts a dit, lui, que la nation devrait emprunter un autre chemin que celui qu’elle a suivi dans le passé, en réponse à une question sur la création d’emplois. Son plan, a-t-il expliqué, inclue une augmentation de la production énergétique, renforcer le commerce international, accroitre les programmes de formation professionnelle, équilibrer le budget, et promouvoir la petite entreprise.
Alléger le fardeau de la classe moyenne
Pour sa part, le président a dit qu’il veut baisser les impôts payés par les compagnies américaines, et éliminer les avantages fiscaux qui permettent aux firmes américaines d’exporter les emplois américains, en allant s’installer à l’étranger. Il est d’accord avec M. Romney sur la nécessité de booster la production énergétique, mais il suggère que l’on inclue aussi les technologies de l’avenir : l’énergie éolienne, solaire et les biocarburants. Pour M. Obama, il est aussi nécessaire de faire des investissements, mais sans en faire subir le coût à la classe moyenne américaine.
M. Romney a répété ne pas vouloir réduire la part d’impôts payés par les riches. Les « revenus moyens », a-t-il poursuivi, ont été « écrasés » par de lourds impôts. Il a dit que les coûts de l’essence, des produits alimentaires et des soins de santé ont augmenté.
Le président a affirmé que ses réductions d’impôts pour la classe moyenne ont permis aux familles concernées de mieux arrondir leurs fins de mois.
Il a dénoncé ce qu’il a appelé un plan de réduction des impôts de 5.000 milliards de dollars par M. Romney :“Eh bien, pendant 18 mois, il a fait campagne sur ce plan fiscal, et maintenant, cinq semaines avant l’élection, il dit qu’il faut l’oublier. La réalité est que, si vous baissez les taux comme vous l’avez décrit, gouverneur, alors vous ne pourrez pas avoir assez de déductions et autres abattements fiscaux affectant seulement les riches pour éviter soit d’aggraver le déficit soit d’alourdir le fardeau de la classe moyenne », a dit M. Obama.
Inexactitude
En réaction, M. Romney a déclaré : “Virtuellement tout ce qu’il a dit sur mon plan fiscal est inexact. Si le plan qu’il a décrit était un plan qu’on me demandait d’appuyer, je répondrai ‘pas question’ . Je ne demande pas 5.000 milliards de dollars de réduction d’impôts. Ce que j’ai dit, c’est que je ne proposerai pas une réduction qui aggraverait le déficit. Donc, aucun économiste ne peut dire que mon plan ajoute 5.000 milliards de dollars, si je dis qu’il n’aggravera pas le déficit. Et puis, je ne réduirai pas la part payée par les riches”, a dit M. Romney.
Les deux candidats ont discuté aussi de programmes sociaux, et du programme assurance-maladie du président que M. Romney se propose d’abroger, bien que le président ait souligné que le Massachussetts, sous Romney, a été un modèle digne d’émulation dans ce domaine de la santé.
Parlant du pouvoir réglementaire, M. Romney a dit que les régulations sont essentielles à l’économie de marché, tout en disant que certaines de celles qui ont été adoptées par M. Obama ont été préjudiciables à l’économie.
En défendant ces régulations, M. Obama a rétorqué que c’est à des comportements financiers ou bancaires irresponsables que l’on doit la grosse crise économique dont il a hérité il y a 4 ans.
Concernant le gouvernement fédéral, M. Obama a dit que son premier rôle, c’est la sécurité du peuple. Mais il se doit aussi de créer un cadre où les gens peuvent réussir. Quant à M. Romney, il a dit que le gouvernement se doit de promouvoir et de défendre les principes de la constitution et de la déclaration d’indépendance. Cela signifie maintenir la puissance militaire des Etats-Unis. Et un engagement en faveur de la liberté et de la tolérance religieuse. Se préoccuper des personnes âgées et des handicapés, tout en maintenant la liberté de poursuivre ses rêves.
En conclusion, M. Obama a demandé qu’on lui donne la possibilité de terminer son travail. Et M. Romney a dit que 4 autres années de M. Obama se traduiraient par des difficultés supplémentaires pour la classe moyenne.
Parmi « les réactions à chaud » recueillies par Idrissa Seydou Dia et Jacques Aristide, l’avantage est allé clairement au challenger républicain.
Le professeur Léonard Wantchékon de Princeton University :
Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain chargé des affaires africaines :
Le professeur Edgar Coly de l’Institut de Monterey pour les relations internationales :
Le professeur Moussa P. Blimpo, Economie et Etudes Internationales, Université d’Oklahoma:
Le président Obama s’est voulu rassurant quant à la mauvaise économie dont il a hérité il y a 4 ans, en disant d’emblée qu’elle se redresse. L’Amérique se porte mieux quand la classe moyenne se porte mieux. Mais, a-t-il ajouté, il reste encore beaucoup à faire. Le président estime qu’investir dans l’éducation et la formation professionnelle, et réduire les impôts constituent la meilleure voie à suivre.
L’ancien gouverneur du Massachussetts a dit, lui, que la nation devrait emprunter un autre chemin que celui qu’elle a suivi dans le passé, en réponse à une question sur la création d’emplois. Son plan, a-t-il expliqué, inclue une augmentation de la production énergétique, renforcer le commerce international, accroitre les programmes de formation professionnelle, équilibrer le budget, et promouvoir la petite entreprise.
Alléger le fardeau de la classe moyenne
Pour sa part, le président a dit qu’il veut baisser les impôts payés par les compagnies américaines, et éliminer les avantages fiscaux qui permettent aux firmes américaines d’exporter les emplois américains, en allant s’installer à l’étranger. Il est d’accord avec M. Romney sur la nécessité de booster la production énergétique, mais il suggère que l’on inclue aussi les technologies de l’avenir : l’énergie éolienne, solaire et les biocarburants. Pour M. Obama, il est aussi nécessaire de faire des investissements, mais sans en faire subir le coût à la classe moyenne américaine.
M. Romney a répété ne pas vouloir réduire la part d’impôts payés par les riches. Les « revenus moyens », a-t-il poursuivi, ont été « écrasés » par de lourds impôts. Il a dit que les coûts de l’essence, des produits alimentaires et des soins de santé ont augmenté.
Le président a affirmé que ses réductions d’impôts pour la classe moyenne ont permis aux familles concernées de mieux arrondir leurs fins de mois.
Eh bien, pendant 18 mois, il a fait campagne sur ce plan fiscal, et maintenant, cinq semaines avant l’élection, il dit qu’il faut l’oublier...Barack Obama
Il a dénoncé ce qu’il a appelé un plan de réduction des impôts de 5.000 milliards de dollars par M. Romney :“Eh bien, pendant 18 mois, il a fait campagne sur ce plan fiscal, et maintenant, cinq semaines avant l’élection, il dit qu’il faut l’oublier. La réalité est que, si vous baissez les taux comme vous l’avez décrit, gouverneur, alors vous ne pourrez pas avoir assez de déductions et autres abattements fiscaux affectant seulement les riches pour éviter soit d’aggraver le déficit soit d’alourdir le fardeau de la classe moyenne », a dit M. Obama.
Inexactitude
Virtuellement, tout ce qu’il a dit sur mon plan fiscal est inexact...Mitt Romney
Les deux candidats ont discuté aussi de programmes sociaux, et du programme assurance-maladie du président que M. Romney se propose d’abroger, bien que le président ait souligné que le Massachussetts, sous Romney, a été un modèle digne d’émulation dans ce domaine de la santé.
Parlant du pouvoir réglementaire, M. Romney a dit que les régulations sont essentielles à l’économie de marché, tout en disant que certaines de celles qui ont été adoptées par M. Obama ont été préjudiciables à l’économie.
En défendant ces régulations, M. Obama a rétorqué que c’est à des comportements financiers ou bancaires irresponsables que l’on doit la grosse crise économique dont il a hérité il y a 4 ans.
Rôle du gouvernement
Concernant le gouvernement fédéral, M. Obama a dit que son premier rôle, c’est la sécurité du peuple. Mais il se doit aussi de créer un cadre où les gens peuvent réussir. Quant à M. Romney, il a dit que le gouvernement se doit de promouvoir et de défendre les principes de la constitution et de la déclaration d’indépendance. Cela signifie maintenir la puissance militaire des Etats-Unis. Et un engagement en faveur de la liberté et de la tolérance religieuse. Se préoccuper des personnes âgées et des handicapés, tout en maintenant la liberté de poursuivre ses rêves.
En conclusion, M. Obama a demandé qu’on lui donne la possibilité de terminer son travail. Et M. Romney a dit que 4 autres années de M. Obama se traduiraient par des difficultés supplémentaires pour la classe moyenne.
Parmi « les réactions à chaud » recueillies par Idrissa Seydou Dia et Jacques Aristide, l’avantage est allé clairement au challenger républicain.
Le professeur Léonard Wantchékon de Princeton University :
Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain chargé des affaires africaines :
Le professeur Edgar Coly de l’Institut de Monterey pour les relations internationales :
Le professeur Moussa P. Blimpo, Economie et Etudes Internationales, Université d’Oklahoma: