Le milliardaire républicain recevait dans le Bureau ovale plusieurs sénateurs, dont le républicain Lindsey Graham et le démocrate Richard Durbin, pour évoquer un projet bipartisan proposant de limiter le regroupement familial et de restreindre l'accès à la loterie pour la carte verte. En échange, l'accord permettrait d'éviter l'expulsion de milliers de jeunes, souvent arrivés enfants aux Etats-Unis.
"Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de m... viennent ici?", a demandé le président Trump lors des discussions, selon le quotidien qui cite plusieurs sources anonymes.
"Why are we having all these people from sh*thole countries come here?": Pres. Trump disparaged Haiti and African nations when lawmakers suggested bringing back legal protections for immigrants of those countries during an immigration meeting. https://t.co/mjNPdsLPO1 pic.twitter.com/dMJRZ5woTd
— CBS News (@CBSNews) January 12, 2018
Selon elles, l'homme d'affaires devenu président faisait référence à des pays d'Afrique ainsi qu'à Haïti, expliquant que les Etats-Unis devraient plutôt accueillir des ressortissants de la Norvège, dont il a rencontré la Première ministre la veille.
Toujours de même source, les sénateurs présents ont été déconcertés par ces propos.
Ce vendredi matin, face à la polémique, Donald Trump laisse entendre qu'il n'a pas utilisé l'expression "pays de merde"
The language used by me at the DACA meeting was tough, but this was not the language used. What was really tough was the outlandish proposal made - a big setback for DACA!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 12, 2018
La Maison Blanche n'a pas nié que le président américain a tenu ces propos.
"Certaines personnalités politiques à Washington choisissent de se battre pour des pays étrangers, mais le président Trump se battra toujours pour le peuple américain", a souligné un porte-parole de l'exécutif, Raj Shah, dans un communiqué.
"Comme d'autres nations ayant une immigration fondée sur le mérite, le président Trump se bat pour des solutions durables qui renforcent notre pays en accueillant ceux qui contribuent à notre société, font croître notre économie et s'assimilent à notre grande nation", a-t-il poursuivi.
Les parlementaires étaient présents pour évoquer les discussions entre les responsables des deux partis pour encadrer le sort des "Dreamers", les jeunes bénéficiaires du programme appelé Daca (Deferred Action for Childhood Arrival), hérité de l'administration Barack Obama.
Les négociations sont ardues entre la Maison Blanche et les parlementaires sur ce projet.
En septembre, le président Trump a abrogé le programme qui a permis à 690.000 jeunes, entrés illégalement aux Etats-Unis alors qu'ils étaient enfants, de travailler et d'étudier en toute légalité en les protégeant de l'expulsion. Il a donné jusqu'au 5 mars au Congrès pour trouver un compromis.
Avec AFP