Tanzanie: une centrale hydroélectrique sur un site du patrimoine mondial

Une vue de la ville portuaire tanzanienne de Dar es Salaam, le 12 juillet 2013. (REUTERS/Andrew Emmanuel)

La Tanzanie a mis en marche la première turbine d'une nouvelle centrale hydroélectrique destinée à doubler sa capacité de production d'énergie, mais qui a suscité une vive opposition de la part des défenseurs de l'environnement pour son emplacement sur un site classé au patrimoine mondial de l'ONU.

La turbine, d'une capacité de 235 MW, fournit désormais de l'électricité au réseau, a déclaré dimanche Doto Biteko, ministre de l'Energie et vice-Premier ministre, lors de sa visite à la centrale hydroélectrique Julius Nyerere de 2 115 mégawatts (MW).

Selon lui, la turbine contribuer à réduire le rationnement de puissance qui dure depuis plusieurs mois, ajoutant que le rationnement prendra fin lorsque la deuxième turbine de la centrale à neuf turbines rejoindra le réseau le mois prochain.

Avant le début de la construction du projet hydroélectrique en 2019, les défenseurs de l'environnement ont averti que la construction d'un barrage sur une grande rivière qui traverse la réserve de Selous pourrait affecter la faune et ses habitats en aval.

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La réserve fait partie des plus grandes zones protégées d'Afrique, abritant l'une des plus importantes concentrations d'animaux, notamment des éléphants, des rhinocéros noirs et des guépards, ainsi qu'une grande variété d'habitats, selon l'UNESCO des Nations Unies.

Le gouvernement a poursuivi ce projet sous l'ancien président John Magufuli et l'administration de son successeur Samia Suluhu Hassan le considère comme un élément clé dans les efforts visant à renforcer l'approvisionnement en électricité dans un pays où moins de la moitié de la population a accès à l'électricité.

Biteko a déclaré que le gouvernement veillerait à ce que tous les projets hydroélectriques respectent la durabilité de l'eau.

Avant que la première turbine de la centrale hydroélectrique Julius Nyerere ne soit connectée au réseau, la Tanzanie disposait d'une capacité de production de 1 900 MW, le gaz naturel contribuant pour près des deux tiers de cette quantité.

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