Quatre policiers tués dans l'explosion d'un mine dans le Cameroun anglophone

Les forces de police camerounaises patrouillent à un carrefour routier à Douala le 21 octobre 2017.

Quatre policiers camerounais ont été tués samedi dans l'explosion d'une mine au passage de leur voiture à Otu, localité située dans le sud-ouest du Cameroun, l'une des deux régions anglophones, théâtre d'un conflit armé.

"Dans la matinée du samedi, 15 juin 2019, un véhicule appartenant à la police nationale a été victime d'un attentat à engin explosif improvisé, placé par les terroristes sécessionnistes", a déclaré le ministre de la Communication du Cameroun, René Emmanuel Sadi, dans un communiqué.

"Le bilan de cet attentat fait état de quatre fonctionnaires du Corps de la Sûreté nationale décédés et six autres blessés", a ajouté le ministre.

L’explosion est survenue sur la route entre Eyumojock et Otu dans le département de la Manyu, situé dans l'une des deux régions anglophones du pays, le Sud-Ouest.

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"Il y a au moins quatre gardiens de la paix qui sont morts et plusieurs autres blessés dans cet incident", a confirmé à l’AFP une source proche des services de sécurité.

Les policiers récemment enrôlés au sein du corps de la police, selon des sources policières, étaient à bord d’un pick-up et en mission pour approvisionner leurs collègues dans la région.

Les séparatistes anglophones du Cameroun, pays à majorité francophone, militent pour la création d'un Etat indépendant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

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Fin 2017, après un an de protestation, des séparatistes ont pris les armes contre Yaoundé. Depuis, ces régions sont le théâtre d'un conflit armé qui n'a cessé de prendre de l'ampleur.

Des combats opposent régulièrement l'armée, déployée en nombre, à des groupes épars de séparatistes armés qui, cachés dans la forêt équatoriale, attaquent gendarmeries et écoles et multiplient les enlèvements.

Selon l'ONU, depuis le début du conflit la crise a déjà forcé plus de 530.000 personnes à fuir leur domicile. En vingt mois, le conflit a fait 1.850 morts, selon le centre d'analyse International Crisis Group (ICG).