Le Qatar annonce investir 5 milliards de livres d'ici cinq ans

La Première ministre britannique Theresa May rencontre l'Emir du Qatar Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani à Manama, au Bahreïn, le 7 décembre 2016.

Le Premier ministre du Qatar a annoncé lundi que son pays allait investir 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) au Royaume-Uni dans les trois à cinq années à venir, notamment dans les infrastructures et les services.

Cette annonce, intervenue à Londres à l'occasion de la première journée d'un forum entre des responsables des deux pays, constitue une bonne nouvelle pour le Royaume-Uni, au moment où il s'apprête à entamer des négociations incertaines sur le Brexit.

"Lors des trois à cinq années qui viennent le Qatar va investir 5 milliards de livres dans l'économie britannique via divers fonds d'investissement et parties concernées au Qatar, ce qui s'ajoutera aux investissements réalisés avec succès au Royaume-Uni", a expliqué le Premier ministre qatari, cheikh Abdallah ben Nasser Al-Thani, dans un communiqué.

Le Qatar a investi 40 milliards de livres (46 milliards d'euros) au Royaume-Uni ces dernières années. Parmi ses très nombreux actifs figurent la haute tour du Shard et une bonne part du quartier d'affaires de Canary Wharf à Londres, ainsi que les magasins haut de gamme Harrods.

"Nos investissements au Royaume-Uni seront concentrés sur l'énergie, l'infrastructure, l'immobilier, les services et d'autres secteurs", a ajouté le Premier ministre à propos de cette nouvelle vague de dépenses.

Celle-ci interviendra à un bon moment pour les autorités britanniques, qui s'apprêtent à actionner mercredi l'article 50 du Traité de Lisbonne qui va donner le coup d'envoi de deux ans de négociations entre Londres et Bruxelles sur les conditions du Brexit. Cette période riche d'inconnues pourrait en effet faire réfléchir à deux fois un certain nombre d'entreprises avant d'investir dans le pays, préviennent nombre d'économistes.

Le forum Qatar-Royaume-Uni se poursuivra mardi pour une seconde journée dans la ville de Birmingham (centre).

Avec AFP