RDC : les responsables des viols collectifs seront traduits en justice, a fait savoir Margot Wallstrom

Les provinces congolaises du Nord et du Sud-Kivu

L’incident le plus grave est survenu dans 13 villages de la région de Luvungi au Nord Kivu où pendant 4 jours des groupes armés ont procédé à des viols collectifs sur quelque 240 femmes et jeunes garçons.

Les responsables des viols collectifs commis le mois dernier en RDC sont connus et seront poursuivis en justice. C’est ce qu’a assuré à la VOA la Représentante spéciale de l’ONU sur les violences sexuelles dans les conflits, Margot Wallström. La représentante onusienne a briefé le conseil de sécurité cette semaine sur les viols de plus de 500 femmes dans les provinces du Kivu. Ces viols pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, a-t-elle déclaré.

L’incident le plus grave est survenu dans 13 villages de la région de Luvungi au Nord Kivu où pendant 4 jours des groupes armés ont procédé à des viols collectifs sur quelque 240 femmes et jeunes garçons.

« Cette situation d’impunité est inacceptable », a dit Margot Wallström, ajoutant se trouve « au cœur » de ce qui va être fait contre les auteurs des viols. Il faut poursuivre les coupables, en particulier leur chef, a indiqué la Représentante spéciale onusienne.

Une déplacée du Nord-Kivu et son enfant (Archives)

Pour Margot Wallström, il s’agira aussi d’améliorer les communications avec les villages et les populations civiles pour prévenir d’autres attaques.

La Représentante des Etats-Unis à l’ONU, Susan Rice, a déclaré, de son côté, que son pays est prêt à prendre la tête des efforts internationaux pour traduire en justice les coupables de viols, y compris à travers le comité des sanctions des Nations Unies

Sur place, en RDC, une vingtaine de journalistes viennent de terminer une formation sur la couverture des procès sur les violences sexuelles dans la province du Nord-Kivu.

Organisée par le Bureau conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme et l’Agence canadienne de développement international et en collaboration avec Journalistes pour les droits humains et l’Union nationale de la presse du Congo, la formation doit aider les confrères à mieux connaitre les textes législatifs, les concepts juridiques de base et le fonctionnement de la justice congolaise.