Nouvelles restrictions au Maroc face au regain de la pandémie

Des gens sur une plage rouverte le premier week-end après la levée des mesures de verrouillage à Sale, au Maroc, le vendredi 26 juin 2020. (photo d'archive)

Plusieurs plages proches de Rabat ont été fermées mardi, avec mise en place de barrages routiers et horaires restreints des commerces, en raison de la recrudescence de l'épidémie de nouveau coronavirus au Maroc.

Ces nouvelles mesures ont été prises avant un long week-end férié. Les plages concernées ont connu une affluence particulièrement forte. Celles de la capitale marocaine et de Salé, ville voisine, étaient déjà fermées.

Par ailleurs, deux quartiers de Casablanca, la capitale économique du pays, sont bouclés depuis lundi. Certains commerces, marchés locaux et cafés sont fermés.

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Le royaume connait depuis fin juillet une hausse inquiétante des infections de Covid-19, avec plus de 1.000 nouveau cas enregistrés chaque jour. Le dernier bilan du ministère de la Santé fait état de 43.558 cas de contamination, dont 681 décès.

La semaine dernière, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre cette "tendance à la hausse" des cas au Maroc depuis la levée, en juin, d'un confinement très strict de trois mois.

Des quartiers de grandes villes marocaines comme Marrakech, Tanger, Fes ou Rabat ont déjà été reconfinés. Les déplacements y sont strictement contrôlés et les forces de l'ordre patrouillent pour inciter la population à porter des masques et à respecter les mesures de distanciation physique.

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Très critiqué dans les médias et sur les réseaux sociaux pour sa gestion de la crise sanitaire, le ministre marocain de la Santé Khalid Ait Taleb a annoncé lundi que le pays allait participer à des essais cliniques pour "obtenir des vaccins en quantité suffisante (...) et assurer le transfert du savoir afin de garantir une autosuffisance" de production.

Il n'a donné aucune précision sur ces essais cliniques, ni sur le type de vaccin, ni sur les laboratoires ou le pays partenaire.

Dans ce pays de 35 millions d'habitants, la crise économique liée à la pandémie et à la sècheresse frappe durement les Marocains les plus précaires et pourrait précipiter plus d'un million d'entre eux dans la pauvreté, selon une récente note du Haut-Commissariat au plan en charge des statistiques officielles.

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