"Le gouvernement du Zimbabwe accorde un délai de trois mois pour le rapatriement volontaire des fonds et actifs sortis du pays en violation de la loi, faute de quoi des poursuites seront engagées", a annoncé M. Mnangagwa dans un communiqué.
Bring back the money, says Mnangagwa today pic.twitter.com/cMRJjFSKtZ
— Zim Media Review (@ZimMediaReview) November 28, 2017
A l'expiration de ce délai, les autorités "procèderont à l'arrestation de tous ceux qui n'ont pas respecté cette directive et les traduiront devant la justice", a-t-il ajouté.
Surnommé le "crocodile", M. Mnangagwa, 75 ans, a succédé vendredi à la tête du Zimbabwe à Robert Mugabe, 93 ans, qui a démissionné après un coup de force de l'armée.
Au terme d'un règne sans partage de trente-sept ans, M. Mugabe s'est retiré en laissant derrière lui un pays ruiné.
En crise depuis une funeste réforme agraire lancée au début des années 2000, le Zimbabwe manque cruellement de liquidités. Les retraits sont sévèrement limités et le gouvernement peine chaque mois à payer ses fonctionnaires.
Plus de 90% de sa population est officiellement au chômage et ne survit que de débrouille et d'emplois informels.
President Mnangagwa grants 3 month moratorium within which individuals and corporates that "externalised money and assets are expected to bring them back".During the period, Govt will "neither ask questions nor prefer charges against those that will be repatriating back assets". https://t.co/Q8Fdhgb0JX
— Karyn Maughan (@karynmaughan) November 28, 2017
Le gouvernement a lancé il y a maintenant un an une nouvelle monnaie sous la forme de "billets d'obligation" pour tenter d'enrayer la fuite vers l'étranger du dollar américain, sa seule devise officielle, mais sans grand succès.
L'expatriation des capitaux "constitue un crime économique contre le peuple du Zimbabwe", a souligné le chef de l'Etat mardi.
Dans son discours d'investiture vendredi, M. Mnangagwa, ancien bras droit de Robert Mugabe, avait promis de relancer l'économie, de créer des emplois et de favoriser le retour des investissements étrangers dans son pays, qui a été longtemps la cible de sanctions internationales en raison des atteintes aux droits de l'Homme reprochés à l'ancien régime.
Avec AFP