Libération des 11 enseignants enlevés au Cameroun anglophone

Messages des enseignants camerounais lors de manifestations. Bamenda, Cameroun, 24 mai 2019. On peut y lire: "L'enseignement n'est pas un crime". (M. Kindzeka / VOA)

Les onze enseignants enlevés mardi dans une école du nord-ouest anglophone du Cameroun, en conflit depuis près de quatre ans, ont été libérés jeudi sous la pression de la population locale.

"Tous les enseignants ont été ibérés ce jour. Ils sont en bonne santé", a affirmé Samuel Fonki, chef de l'Église presbytérienne du Cameroun.

"Les populations se sont rendues à trois reprises là-bas (dans le camp des séparatistes, NDLR) pour exiger leur libération", a-t-il poursuivi.

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"Ils étaient onze et ils sont tous rentrés", a pour sa part affirmé à l'AFP un membre de l'équipe qui a participé aux "négociations".

Le gouvernement avait affirmé mercredi que seulement six enseignants avaient été enlevés dans cette attaque. Une autorité administrative locale a confirmé leur libération auprès de l'AFP, ajoutant qu'elle était "le résultat de la pression de la population".

Mardi, l'assaut d'une école protestante, la Presbyterian primary and secondary school, par des hommes non identifiés a eu lieu à Kumbo, dans la région du Nord-Ouest, où les attaques d'établissements scolaires, agressions et enlèvements d'élèves et d'enseignants sont fréquents.

Mardi et mercredi, c'est au total quatre écoles qui ont été attaquées en zone anglophone, en proie à un sanglant conflit entre rebelles séparatistes et forces de sécurité.

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Ces attaques sont survenues une dizaine de jours après le meurtre de sept élèves dans une école par des hommes armés, une tuerie attribuée par Yaoundé aux groupes armés sécessionnistes anglophones.

Les combats au Cameroun anglophone, mais aussi les exactions et meurtres de civils par les deux camps, selon de nombreuses ONG, ont fait plus de 3.000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile depuis 2017.

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