Le PDG de Facebook monte au créneau pour défendre la neutralité de son réseau social

Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg donne un discours lors d'une conférence mondiale à Barcelone, Espagne, le 21 février 2016.

Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a démenti les accusations de manipulation aux Etats-Unis des sujets présentés comme des tendances sur son site au détriment des thématiques conservatrices et assuré avoir ouvert une enquête.

"Si nous trouvons quoique ce soit de contraire à nos principes, vous avez ma parole que nous prendrons des mesures supplémentaires pour y remédier", s'est-il engagé sur sa page Facebook.

Le site d'information Gizmodo, spécialisé dans la technologie et affilié au groupe Gawker, a crée la polémique mardi aux Etats-Unis en affirmant que des salariés au sein de Facebook faisaient un traitement éditorialisé des sujets traités sur le réseau social.

La rubrique "Trending", qui n'existe pas dans la version française de Facebook, est une petite pastille qui se trouve en haut à droite de la page et mentionne les sujets dont on parle le plus sur le réseau social.

Les thèmes choisis sont, en théorie, identifiés par un algorithme qui repère le nombre total de mentions, ou aussi une forte augmentation sur un court laps de temps, à l'instar de ce qui se voit sur d'autres réseaux sociaux, Twitter en premier lieu.

Des personnalités conservatrices, telles que les républicains Mitt Romney (candidat à la présidentielle en 2012), Ted Cruz et Scott Walker (candidats à l'investiture républicaine en 2016), ou l'éditorialiste radio Glenn Beck, lui aussi conservateur, ont ainsi été écartés de la liste sur décision individuelle alors que leur nom faisait surface sur Facebook, selon des témoignages cités par Gizmodo.

Les journalistes présents s'attachaient également à ne pas utiliser de sites réputés conservateurs comme source et n'intégraient un sujet aux tendances que s'il avait été traité par des médias considérés comme plus neutres, comme le New York Times, la BBC ou la chaîne d'informations CNN.

Selon Gizmodo, ce traitement éditorialisé n'était pas le résultat d'instructions données par l'encadrement mais était de l'initiative de jeunes journalistes orientés par leurs opinions politiques marquées à gauche.

Dans son post, Mark Zuckerberg a invité "tous les élus conservateurs et les personnes de tous bords politiques à discuter avec (lui)". "Je veux avoir une conversation sans tabou sur les positions de Facebook et la manière dont notre réseau peut rester le plus ouvert possible".

Avec AFP