L'Etat nigérien veut plus de transparence dans la gestion de l’uranium, du pétrole et de l’or

Vue partielle des installations de la station de traitement des minerais de Cominak près de la mine d'uranium à ciel ouvert d'Arlit, au Niger, le 23 février 2005. (PIERRE VERDY / AFP)

Le Niger, grand producteur d'uranium, a réintégré l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), dont il s'était retiré en novembre 2017 après avoir été suspendu par cette organisation, a appris l'AFP jeudi après de l'ITIE.

"Après le retrait de ce pays du processus de l’ITIE en octobre 2017, son gouvernement a repris l’engagement de mettre en œuvre l’ITIE. Sa candidature a été approuvée par le Conseil d’administration de l’ITIE", indique l'ITIE sur son site.

"Nous l’accueillons (le Niger) chaleureusement en tant que pays mettant en oeuvre l’ITIE, et nous nous réjouissons d’avance de la contribution qu’apportera l’ITIE au débat public au Niger", a souligné Helen Clark, la présidente de l’ITIE.

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Selon l'Iniative, "la réadmission" du Niger "arrive à un moment opportun. Les activités extractives jouent un rôle majeur dans l’économie nigérienne, l’uranium, le pétrole et l’or représentant 8 % du PIB et environ 50 % des revenus d’exportation du pays".

Le conseil d'administration de l'Itie avait suspendu le Niger "pour progrès insuffisants", notamment en matière de "divulgation des contrats" et de non-respect de "publication des données" sur les versements de dividendes au profit des zones minières.

On avait également reproché au Niger "la restriction de l'espace" pour la société civile, en lien avec des arrestations d'acteurs s'intéressant au secteur minier.

Niamey avait jugé cette décision "injuste" et s'était "désaffilié" des instances de l'Itie.

Lancée en 2002, l'Itie est devenue une norme internationale visant à assurer une meilleure transparence dans la gouvernance des industries extractives.
Le Niger y a adhéré en 2007 après des réformes du cadre légal, dont l'adoption du code minier de 2006, et l'intégration dans sa Constitution de "principes de transparence" et de "bonne gouvernance" pour le secteur minier.

Grand producteur d'uranium depuis près de 50 ans, le Niger est devenu un petit producteur d'or en 2004 et de pétrole en 2011.