Critiquée, la Monusco affirme avoir soigné 26 blessés de la fusillade de Kamanyola

La Monusco a évacué des demandeurs d'asile burundais après des altercations, en territoire de Walungu, RDC, le 17 septembre 2017. (VOA/Monusco/Alain Likota)

Samedi, jusqu'à environ 23 heures, la Monusco a effectué sept vols nocturnes à l'aide de trois hélicoptères pour évacuer 26 demandeurs d'asile burundais - grièvement blessés le vendredi en territoire de Walungu - vers Kavumu.

À Kavumu, les équipes médicales de la Monusco ont administré d'autres soins d'urgence à ces blessés.

À l'arrivée à Kavumu, l'un d'entre eux été déjà décédé. Jusqu'à une heure du matin dimanche, plusieurs ambulances de la Monusco ont effectué le transfert de ces blessés à l'hôpital général de Bukavu.

Samedi, au moins 38 morts dont 37 réfugiés burundais et un officier congolais ainsi que 134 blessés côté Burundais et une dizaine côté FARDC, police congolaise et population locale ont été enregistrés après les altercations a Kamanyola, dans la province du Sud-Kivu, selon l'administrateur du territoire de Walungu Dominique Bofondo.

Émoi à l'ONU

La nouvelle a suscité samedi l'émoi des Nations unies, de son Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) et de Bujumbura, qui demandent une enquête et des explications aux autorités de la RDC.

"Des éclaircissements sont nécessaires" sur les circonstances de ce "fusillade", a réagi le ministre burundais des Relations extérieures, Alain-Aimé Nyamitwe, sur son compte twitter.

Selon les premiers éléments de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), la mort d'un officier congolais "a entraîné une escalade de la violence. En réponse, les forces de défense et de sécurité congolaises auraient ouvert le feu sur les manifestants de façon disproportionnée".

Le chef de la Monusco, Maman Sidikou, a, lui, avancé un bilan de 36 morts en condamnant dans un communiqué "toute forme de violence entre communautés".