RDC

La coalition au pouvoir veut le "rétablissement" d'internet

Un ingénieur congolais sur son ordinateur, le 25 février 2015 à Kinshasa.

La coalition au pouvoir en République démocratique du Congo a demandé mercredi au gouvernement de procéder "rapidement au rétablissement" de l'internet, coupé sur demande des autorités lundi au lendemain d'élections à hauts risques pour désigner le successeur du président Joseph Kabila.

"Le Front commun pour le Congo (FCC) en appelle aux autorités compétentes à se montrer souples en procédant rapidement au rétablissement, sur toute l'étendue du pays, de ce support important de communication", a déclaré à la presse Barnabé Kikaya Bin Karubi, l'un des porte-parole de la coalition au pouvoir.

Le FCC soutient à l'élection présidentielle le "dauphin" du président Kabila, l'ex-ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.

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Le gouvernement bloque Internet pendant le dépouillement

"Cette coupure handicape, entre autres, le bon fonctionnement de notre système de récolte et de compilation des résultats", a ajouté M. Kikaya, un conseiller du président Joseph Kabila.

L'accès à internet et aux réseaux sociaux a été coupé sur demande des autorités congolaises pour une durée indéterminée au lendemain des élections du 30 décembre.

La raison: éviter "un soulèvement populaire" dans le pays à l'heure de la compilation des résultats électoraux, avait indiqué à l'AFP M. Kikaya lui-même.

Quant aux élections proprement dites, le FCC a estimé "clairement que Kinshasa a connu un faible taux de participation, contrairement à l'intérieur du pays où les électeurs se sont déplacés en masse au scrutin et ont répondu favorablement à l'appel du candidat Emmanuel Ramazani Shadary", a indiqué M. Kikaya.

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Le FCC "invite la population au calme et à attendre dans la sérénité les résultats provisoires que publiera la Céni dans les jours qui viennent", a-t-il insisté.

La Céni a promis de publier les résultats provisoires "au plus tard le 6 janvier", mais "en raison du comptage manuel des bulletins, cette échéance pourra être retardée", a déclaré à l'AFP l'un de ses responsables, indiquant que "la réflexion est engagée à l'interne".

La RDC n'a jamais connu de passation pacifique de pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.