L'Ethiopie célèbre le festival de Meskel sous haute sécurité à cause de l'ombre de la guerre qui plane sur ces festivités. Celles-ci connaissent une faible participation avec des prêtres chrétiens orthodoxes appelant à la paix et au pardon dans leurs sermons.
"À vrai dire, cette année, nous, les Éthiopiens, ne célébrons pas la fête dans la joie", a déclaré Mgr Abuna Markos, resplendissant dans une robe blanche avec des bordures dorées, des croix argentées brodées et des motifs floraux bleus.
"Tout comme les mères pleuraient sous la croix, nos mères du Nord pleurent aussi. Elles souffrent. Cette souffrance nous est commune à tous. C'est la nôtre", a-t-il ajouté tenant une croix en or incrustée de pierres rouges.
ETHIOPIE: Meskel est l%27un des festivals religieux le plus colorés de l%27Église Ethiopienne qui attire des millions de personnes qui est célébrés a travers le pays, cependant cette année, seules cinq mille personnes ont pu célébré en raison de mesure Covid 19 pic.twitter.com/Cvu7AoDr9x
— JAMA REYALE- MER-ROUGE (Red-Sea) (@jrjama203) September 26, 2020
Le Festival de Meskel est généralement une affaire joyeuse où des foules immenses se rassemblent autour de feux de joie pour marquer le moment où l'impératrice romaine Sainte-Hélène du IVe siècle a trouvé la croix du Christ à Jérusalem. C'est l'un des festivals religieux le plus colorés de l'Église Ethiopienne qui attire des millions de personnes et qui est célébré à travers tout le pays.
Comme ils le font année après année, des centaines de prêtres, musiciens et chanteurs vêtus de robes blanches se sont réunis sur la vaste étendue de la place Meskel de la capitale. Mais l'ambiance de cette année est beaucoup plus sombre et le clergé fait sans cesse référence au conflit qui fait à nouveau rage dans la région nord du Tigré.
"En ce jour, ma prière pour la nouvelle année est que Dieu dise" assez ", car il est le propriétaire de la paix et il a déclaré la paix par sa croix en dénonçant la haine", a déclaré le diacre Haileyesus Meleku, tenant un bâton d'argent orné.
Addis-Abeba maintenant:Festival du feu de joie #Demera, paix et joie de vivre, tous ensemble! #Ethiopia #Ethiopie @Ryo_Saeba_3 Des centaines de milliers à #Meskel square, et des dizaines dans chaque rue! pic.twitter.com/OE3Rql6aTZ
— 🇪🇺Ami(e)s Bouddhistes d’Europe (et du monde) (@NMRK_92) September 26, 2022
La guerre au Tigré, qui a éclaté en novembre 2020 et s'est propagée à d'autres régions, a tué des milliers de personnes, en a déplacé beaucoup plus et a laissé environ 13 millions de personnes dans un besoin désespéré d'aide alimentaire.
Le conflit oppose l'armée fédérale éthiopienne, ses alliés régionaux et l'armée érythréenne aux forces fidèles au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), le parti qui contrôle le gouvernement régional du Tigré.
Le gouvernement central et ses alliés accusent le TPLF, qui a longtemps dominé la coalition au pouvoir en Éthiopie, de chercher à réaffirmer sa domination, tandis que le TPLF accuse le gouvernement central d'abuser de ses pouvoirs et d'opprimer le Tigré.
Après des mois de calme relatif, les combats ont de nouveau éclaté en août; brisant un cessez-le-feu. Les deux camps s'en rejettent la responsabilités.
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— Lourdes Ballvé (@lourdesballve) September 28, 2018