La nomination d’anciens généraux dans la future administration Trump fait débat

Le président élu Donald Trump et le général à la retraite John Kelly à Bedminster, dans l'Etat du New Jersey en novembre 2016

"C’est moins une question de sécurité que de style", souligne Brett Bruen, président de Global Situation Room, une firme de consultance internationale basée à Alexandria, dans la banlieue de Washington, DC.

Le président élu américain Donald Trump continue de constituer son gouvernement avec, entre autres, la nomination du général à la retraite John Kelly au poste de secrétaire à la Sécurité intérieure. C’est le troisième militaire de carrière auquel il fait appel après les généraux retraités James Mattis comme patron de la Défense, et Michael Flynn comme conseiller à la Sécurité nationale. D’autres anciens officiers supérieurs figurent sur sa liste pour d’autres postes.

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Un entretien avec Brett Bruen de la firme Global Situation Room à Alexandria, en Virginie

Certaines voix s’élèvent pour s’inquiéter de ces choix. « Il y a une bonne tradition ici aux Etats-Unis de mettre les militaires sous la supervision des civils » du fait d’une histoire de « démocratie dirigée surtout par le peuple », explique Brett Bruen, président de Global Situation Room, une firme de consultance internationale basée à Alexandria, dans la banlieue de Washington, DC.

« C’est moins une question de sécurité que de style », souligne M. Bruen, ajoutant que le président élu américain préfère des militaires « à certains postes » parce qu'il estime que ceux-ci sauront « bien gérer les choses selon ses ordres. »

Certes, les officiers supérieurs à la retraite retenus par M. Trump ont « une expérience très riche en termes de ce qu’ils ont fait au niveau militaire » et universitaire, reconnait Brett Bruen. L’analyste note, cependant, « des différences entre quelqu’un qui a étudié des théories de l’Histoire pour des opérations militaires et quelqu’un qui a travaillé dans le secteur privé, le secteur du gouvernement, en dehors des questions militaires. »

Etant donné que les Républicain, parti du président élu Donald Trump, contrôlent les deux chambres du Congrès, Brett Bruen dit s’attendre à ce que la confirmation des anciens officiers supérieurs à leurs postes gouvernementaux ne devrait pas rencontrer de problèmes majeurs.